Berry : Le mouvement de contestation doit être représenté dans le prochain gouvernement

Le président du Parlement libanais Nabih Berry s'est à nouveau prononcé en faveur de la nomination de représentants du mouvement populaire de contestation contre la classe dirigeante qui mobilise les Libanais depuis 19 jours au sein du prochain gouvernement.

"Le mouvement doit être représenté au sein du futur cabinet. Le vrai mouvement a des revendications auxquelles nous croyons tous, pas celui qui insulte les gens", a déclaré M. Berry selon des propos rapportés par le quotidien al-Joumhouria dans son édition du jour. 

Refusant de dire s'il allait nommer Saad Hariri pour diriger le prochain gouvernement, le chef du mouvement Amal a exprimé son opposition à un cabinet composé de technocrates, comme le demandent les manifestants, plaidant pour un gouvernement "techno-politique".

Depuis le 17 octobre, le Liban est secoué par un soulèvement inédit ayant mobilisé des centaines de milliers de manifestants, qui crient leur ras-le-bol face à une économie au bord du gouffre, mais aussi une classe politique jugée corrompue et incompétente, dominée depuis des décennies par les mêmes clans. Le soulèvement a entraîné mardi dernier la démission du Premier ministre Saad Hariri et de son gouvernement - qui continue toutefois de gérer les affaires courantes. Les manifestants restent mobilisés pour s'assurer que toutes leurs demandes se concrétisent, notamment la formation d'un gouvernement de technocrates.