Quelque 3.000 manifestants se sont rassemblés dimanche en fin de journée sur la place Élia, rebaptisée place de la Révolution du 17 octobre, dans le centre-ville de Saïda (Liban-Sud), épicentre de la contestation dans cette ville, qui a connu au cours des derniers jours plusieurs échauffourées entre les protestataires et les forces de l'ordre.
Selon notre correspondant Mountasser Abdallah, les manifestants se sont rassemblés sur cette place stratégique, brandissant des drapeaux libanais et au son des chants révolutionnaires, à l'appel lancé sur les réseaux sociaux à des manifestations de grande ampleur sur toutes les places du Liban pour "le dimanche de l'unité". Ils ont bloqué les accès à cette place et ont paradé avec un énorme drapeau libanais, de près de 40 mètres de long.
Les protestataires ont également organisé un convoi d’une centaine de voitures qui ont sillonné les rues de la ville, drapeaux libanais flottant au vent.
Les manifestants ont appelé à une grève générale lundi à Saïda, qui engloberait les administrations publiques, les banques et les écoles. De leur côté, les écoles privées relevant du réseau Hariri avaient annoncé que leurs établissements seraient fermés lundi pour ne pas risquer la sécurité des élèves et enseignants.
A plusieurs reprises au cours de la semaine écoulée, les manifestants dans la capitale du Liban-Sud avaient été forcés d’évacuer la place Élia au cours des derniers jours, à la faveur d’échauffourées avec l’armée qui avaient fait plusieurs blessés.
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