Le BN met en garde contre tout nouveau gouvernement "reprenant les mêmes partis sous d'autres appellations"

Le Bloc national, parti qui se targue d’être un mouvement aconfessionnel et n’ayant pas pris part à la guerre civile, a appelé jeudi les Libanais à la vigilance face à toute tentative de nommer un gouvernement qui comprendrait les mêmes partis que ceux du gouvernement démissionnaire mais "sous d'autres appellations". 

Cet appel intervient alors que le Premier ministre démissionnaire, Saad Hariri, a été chargé mercredi par le président Michel Aoun d'expédier les affaires courantes, alors que les Libanais réclament, depuis quinze jours, un changement profond du régime actuel. 

"La démission de Saad Hariri et donc celle du cabinet est la première étape, selon la Constitution, pour un changement pacifique du régime, a souligné le Bloc national dans un communiqué. Les citoyens doivent maintenant être vigilants contre toute tentative de former un gouvernement qui reprendrait les mêmes partis mais sous des appellations différentes", relève le parti. Il a accusé certains "partis et confessions" de vouloir donner un aspect confessionnel à la démission de M. Hariri en la faisant apparaître comme une "attaque contre les sunnites". "Ces tentatives échoueront à nouveau, les citoyens comprenant que la seule confession des autorités c'est de s'accrocher au pouvoir depuis 30 ans, le gaspillage des deniers publics, l'appauvrissement des Libanais et le clientélisme", ajoute le texte. 

Dans ce contexte, le Bloc national a réclamé la formation d'un gouvernement réduit et indépendant, constitué d'experts dignes de confiance, qui puissent sauver le Liban de "l'effondrement". "La révolution continue jusqu'à ce que les autorités respectent la volonté du peuple", a affirmé le parti dans son communiqué.