Depuis mardi 22 octobre, la fiche de présentation en anglais de Nagib Mikati, ancien Premier ministre libanais, est piratée. En introduction de la fiche, M. Mikati est présenté en ces termes : "Nagib Azmi Mikati est un politicien libanais corrompu coupable notamment d’extorsion politique".
Mercredi matin, la procureure près la cour d'appel du Mont-Liban, la juge Ghada Aoun, a engagé des poursuites contre Nagib Mikati, son fils Maher, son frère Taha, ainsi que la Banque Audi, pour enrichissement illicite par le biais de prêts au logement subventionnés.
Dans le cadre de la mobilisation populaire inédite qui traverse le Liban depuis jeudi 17 octobre, la classe politique libanaise en général est conspuée, alors que plusieurs de ses membres sont accusés, par les manifestants, de corruption.
Lundi, dans le cadre de la présentation par le Premier ministre Saad Hariri de son plan de réformes, il a annoncé la création de la Commission nationale de la lutte anticorruption.
Le Liban occupe le 138e rang sur 180 pays au classement 2018 de l’indice de perception de la corruption, publié en janvier dernier dans le rapport annuel de l’ONG Transparency International (TI) basée à Berlin.
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