Rechercher
Rechercher

Culture - Scène

Connais-toi toi-même... sur les planches

« Quatorze saynètes, pas une pièce de théâtre. » C’est ainsi que Patricia Nammour, comédienne, metteure en scène et fondatrice de L’atelier du Je a présenté au Tournesol* le travail final de son équipe.

Les quarante-cinq comédiens de L’atelier du Je sur scène lors du salut final de la pièce « Aqareb el Wa’t » ou « Les aiguilles du temps ». DR

Sur les planches du Tournesol, plus de quarante-cinq amateurs non professionnels, de différents âges, sexes et nationalités, évoluent sur la scène pendant plus d’une heure. Ils et elles présentent leur travail, sous le thème du temps (d’où le titre Aqareb el-Wa’t ou Les aiguilles du temps) réalisé et écrit en équipe (restreinte ou large, selon) et recorrigés bien sûr par les fondatrices Patricia Nammour et Câline Bernoty.

L’atelier du Je est né il y a dix ans de la volonté des deux jeunes femmes convaincues que le théâtre est un spectacle public certes, mais aussi un travail sur soi qui naît et mène à une véritable connaissance de soi.

Chacun de ces futurs acteurs est aussi, peut-être, un futur scénariste puisqu’il a contribué souvent, en groupe, à écrire la saynète présentée. Aqareb el-Wa’t parle du quotidien drôle et triste, des scènes de la vie typiquement libanaises, mais aussi de l’amour, de la mort, de l’absence et de la séparation. On applaudit, on est ému, on verse même parfois une larme en pénétrant dans ces expériences individuelles ou collectives, pour la plupart vécues.

Neuf mois d’apprentissage à L’atelier du Je et un mois de répétitions auront suffi à créer ce spectacle complet et compact. Des hommes et des femmes dansant l’amour (solitaire) avec en main des portables ; un fou interné qui démontre que n’est pas fou celui qu’on croit ; une visite chez le gynécologue qui raconte le quotidien des femmes ou une nuit passée chez une femme battue. Tout est dit avec pudeur, poésie mais aussi avec un réalisme cru. Si le témoignage de la poupée en porcelaine, atteinte de dysplasie fibreuse, est un instant de grande et d’authentique émotion, d’autres moments par contre laissent indifférent malgré un bon visuel. En dépit de ces quelques maladresses, le public ne peut toutefois que saluer les immenses efforts réalisés pour mener à bon port ce projet, ainsi que le dévouement total de ce groupe de passionnés. Un engagement qu’aucun accident de la vie (décès d’un parent, maladie…) n’a pu altérer. Les efforts sur soi sont rehaussés par un désir de témoigner au moyen d’un théâtre cathartique. Un exercice qui exige humilité, transparence et, surtout, une manière de s’effacer en tant qu’individu devant le collectif.

Théâtre Tournesol

Rond-point Tayouneh. Du jeudi 3 au dimanche 6 octobre à 20h30.


Sur les planches du Tournesol, plus de quarante-cinq amateurs non professionnels, de différents âges, sexes et nationalités, évoluent sur la scène pendant plus d’une heure. Ils et elles présentent leur travail, sous le thème du temps (d’où le titre Aqareb el-Wa’t ou Les aiguilles du temps) réalisé et écrit en équipe (restreinte ou large, selon) et recorrigés bien sûr par les...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut