Sit-in de solidarité avec Joseph Hannouche, kidnappé il y a trois semaines dans la Békaa

Quelques dizaines de manifestants, mobilisés pour appeler l’État libanais à agir pour faire libérer Joseph Sami Hannouche, un jeune homme kidnappé il y a trois semaines dans la Békaa, ont brièvement coupé l'autoroute menant de Jbeil vers Beyrouth, au niveau de la localité de Berbara avec des pneus enflammés, provoquant des embouteillages. Les manifestants étaient principalement des habitants de la région de Batroun.

"La main de qui devons-nous embrasser pour ramener Joseph Hannouche ?", pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un manifestant. Une des personnes mobilisées a lancé : "Si un étranger est enlevé au Liban, il est libéré en 24 heures, mais lorsque c'est un Libanais qui disparaît, personne ne se pose de questions à son sujet, même 24 jours plus tard". 

Ils ont appelé le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, connu pour ses talents de négociateur, à "prendre en charge cette affaire et œuvrer à la libération" de Joseph Hannouche, un jeune père de trois enfants. Ils ont menacé de "fermer davantage de routes encore", si aucun responsable ne se penche sur cet incident. 

Les Forces de sécurité intérieure se sont rapidement déployées sur les lieux et ont rouvert les voies à la circulation. 

Les manifestants avaient déjà observé un sit-in la semaine dernière dans le village. Ils appellent régulièrement les responsables politiques pour tenter d’obtenir la libération du jeune homme.

Joseph Hannouche, dont la fille la plus jeune est âgée de six mois à peine, gère un bureau lié au Centre national d’enregistrement des véhicules. Le jour de son enlèvement, il se trouvait avec d’autres personnes sur une route de la Békaa, quand une Jeep Cherokee grise leur a barré la route. Des hommes armés et masqués en sont descendus et ont enlevé le jeune homme. Les autres passagers de la voiture s’en sont tirés sains et saufs. Le véhicule lui-même n’a pas été touché, ce qui suggère que la victime était la seule cible recherchée par les ravisseurs. Dans cette affaire, d'éventuelles demandes de rançon n'ont pas été confirmées.