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Moyen Orient et Monde

La petite bataille pour le « vote français de droite »

La chef de la liste Yamina, Ayelet Shaked, à Jérusalem le 31 août dernier. Menahem Kahana/AFP

Au cours de la dernière décennie, la France a été le premier foyer d’immigrants vers Israël de tout l’Occident, devant les États-Unis. Et dans la campagne pour les législatives israéliennes de demain, les partis courtisent le « vote français de droite ».

En Israël, on parle souvent du vote des immigrés d’ex-URSS, qui comptent pour plus de 10 % de la population. De grandes banderoles en hébreu et en russe – aux couleurs du Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’Avigdor Lieberman, chef d’un parti nationaliste laïc qui fédère le « vote russe » – se dressent sur les grands boulevards du pays. Mais, bien que plus discret, le « vote français » commence aussi à émerger. Pour l’élection de demain, tous les grands partis ont un porte-parole francophone ou des candidats maîtrisant cette langue sur leur liste électorale. Et les chefs de partis s’adressent directement aux électeurs français. « Mes chers amis, je vous aime », lance en français, regard visant la caméra, Benjamin Netanyahu dans un spot de campagne diffusé sur les réseaux sociaux. « Je veux vous remercier pour l’accueil chaleureux que vous m’avez réservé à Netanya (ville côtière au tiers français) et d’autres villes et je voudrais que vous utilisiez toute cette énergie pour vous mobiliser afin que le Likoud obtienne un maximum de voix », poursuit-il en hébreu, avant de conclure son message par un « merci beaucoup ».

« En Israël, il y a un vote français dans le sens où les Français votent beaucoup plus à droite que la moyenne (...). Ils correspondent aussi au caractère sociologique de la droite israélienne, c’est-à-dire qu’ils sont séfarades et qu’ils sont plus religieux », dit Benjamin Lachkar, responsable francophone du Likoud. D’après lui, les « concurrents » du parti du Premier ministre au sein de cet électorat sont les autres formations de droite, comme la liste Yamina de l’ultradroitière Ayelet Shaked.Sur les ondes de la chaîne i24 news, qui diffuse depuis Jaffa, en anglais, en arabe et en français, Mme Shaked a courtisé directement le vote français en arguant que le ministère de l’Intégration de M. Netanyahu avait « beaucoup investi dans l’immigration de Russie » et à l’inverse « laissé de côté » voire « abandonné l’immigration de France ». Une référence, notamment, aux difficultés d’intégration des Français sur le marché de l’emploi ou dans le système scolaire en hébreu. Preuve s’il en est de l’importance croissante du « vote français », la chaîne i24News organisera ce soir, la veille du scrutin, un premier débat télévisé en français avec des représentants de tous les grands partis israéliens – pas seulement ceux de droite.

Source : AFP


Au cours de la dernière décennie, la France a été le premier foyer d’immigrants vers Israël de tout l’Occident, devant les États-Unis. Et dans la campagne pour les législatives israéliennes de demain, les partis courtisent le « vote français de droite ». En Israël, on parle souvent du vote des immigrés d’ex-URSS, qui comptent pour plus de 10 % de la population....

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