Des Palestiniens de plusieurs camps du Liban-Sud, notamment Aïn el-Héloué (Saïda), ont à nouveau manifesté, comme tous les vendredis, contre la décision du ministère de Travail concernant l'emploi des étrangers, forçant notamment le réfugiés palestiniens à obtenir un permis de travail pour exercer un emploi, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Le président de la Ligue des ulémas palestiniens au Liban, Bassam Kayed, a assuré, de Aïn el-Heloué, que le mouvement de protestation se poursuivra jusqu'à ce que les autorités libanaises "reviennent sur cette décision et que des droits civiques, sociaux et humanitaires soient octroyés au peuple palestinien au Liban".
Dans les camps palestiniens de la région de Tyr, les manifestants ont souligné que les mouvements de protestation se poursuivraient "de manière pacifique", jusqu'à ce que le ministre revienne sur sa décision.
Le ministre libanais du Travail, Camille Abousleiman, avait lancé en juin un plan de lutte contre l'emploi illégal des étrangers, et avait demandé aux entreprises qui emploient des travailleurs étrangers de régulariser leur situation et d’obtenir les permis de travail nécessaires. Après l'expiration de ce délai fin juillet, le ministère a procédé à des inspections, fermé des établissements en infraction et lancé une série d'avertissements.
Ces mesures avaient provoqué une flambée de colère dans les camps palestiniens. Les travailleurs palestiniens estiment en particulier que le système d’affiliation à la Sécurité sociale auquel ils sont soumis est injuste à leur égard, puisqu’un Palestinien doit payer 25,5 % de son salaire pour n’en obtenir que 8,5 % comme indemnités de fin de service.
Des activistes ont critiqué ces mesures, affirmant qu'elles visaient particulièrement les réfugiés syriens dont le nombre s'élève à 1,5 million au Liban selon les autorités.
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