Le syndicat des bureaux de change libanais a décidé hier d’annuler la grève ouverte prévue aujourd’hui après une série de contacts avec les autorités, sachant que plusieurs cambistes ont été entendus par la justice pour manipulation des taux de change, rapporte l’Agence nationale d’information (ANI). Le syndicat explique que ces contacts ont débouché sur une avancée « positive » au sujet des cambistes entendus par la justice après des plaintes pour « non conformité au taux de change de la livre libanaise avec le taux officiel ». Le syndicat souligne qu’il continuera de suivre la situation de près.
Mercredi, les syndicats représentant les propriétaires de camions-citernes, ceux des stations-service ainsi que ceux des sociétés de distribution de carburant, qui protestent contre les difficultés croissantes qu’ils rencontrent depuis environ un an pour effecteur leurs opérations de change, ont finalement annoncé qu’ils annulaient également leur grève prévue hier.
Ces professionnels sont généralement payés en livres, mais doivent régler leurs fournisseurs en dollars, une exigence formulée par ces derniers depuis que les banques ont resserré les modalités et les plafonds de conversion de fonds en devises. Une mesure prise par le secteur bancaire pour limiter les pressions sur la monnaie nationale, arrimée au billet vert depuis 1997 à raison de 1 507,5 livres pour un dollar, alors que la situation financière et économique du pays reste fragile.
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