Le Pentagone a annoncé mercredi avoir mis fin à un projet d'intercepteur de missile développé par Boeing, citant des "problèmes de conception technique", et lancé un appel d'offres pour un intercepteur de nouvelle génération.
Le ministère américaine de la Défense "va mettre fin au contrat actuel avec Boeing pour le développement du véhicule extra-atmosphérique tueur de nouvelle génération (Redesigned Kill Vehicle, RKV) à compter du 22 août, en raison de problèmes de conception", a indiqué un porte-parole du Pentagone, le lieutenant-colonel Robert Carver.
Le "véhicule tueur" se sépare du missile intercepteur dans l'espace pour venir se précipiter sur un missile intercontinental menaçant les Etats-Unis.
Or, si le Pentagone a testé avec succès ces dernières années un nouveau système d'intercepteur "SM-3 Block IIA", un anti-missile de type AEGIS de nouvelle génération basé à terre, les essais de "véhicule tueur" n'ont jamais été concluants depuis 2010.
"Mettre fin à ce programme était la décision responsable à prendre", a indiqué le secrétaire à la Défense adjoint chargé de la recherche et de l'ingénierie, Michael Griffin. "Il arrive qu'on ait des problèmes quand on développe de nouveaux programmes".
En décembre 2018, l'agence de la défense antimissile du Pentagone avait conclu que "certains éléments critiques" du projet RKV ne remplissaient pas les critères requis, a expliqué le lieutenant-colonel Carver.
Cinq mois plus tard, M. Griffin avait décidé de suspendre le contrat actuel et d'entamer une réflexion sur les prochaines étapes et le ministère a finalement décidé que les problèmes techniques étaient soit insurmontables soit trop coûteux à résoudre, a-t-il ajouté.
"La recherche et les essais menés avant la fin de ce projet permettront de développer un intercepteur de nouvelle génération, qui comprendra un nouveau véhicule tueur", a conclu le porte-parole.
Les plus commentés
Pourquoi était-il inscrit "Tel Aviv" sur la carlingue d'un avion à l'AIB ?
Des « zones sûres » en Syrie pour les réfugiés ? Trop tôt pour le dire, persistent les ONG
Journée de commémoration ce 26 avril à Tripoli : les Mamelouks à l’honneur