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Moyen Orient et Monde - États-Unis

La justice américaine promet de traquer les complices d’Epstein

Jeffrey Epstein voyageait régulièrement à Paris, où il avait un appartement dans le 16e arrondissement. AFP/Jacques Demarthon

Le ministre américain de la Justice a promis de poursuivre l’enquête pour traquer d’éventuels complices des agressions sexuelles dont est accusé Jeffrey Epstein, après avoir reconnu de « graves irrégularités » dans la prison où a été retrouvé mort samedi le financier américain.

« Je peux vous assurer que l’enquête va continuer, visant quiconque (ayant été) complice d’Epstein. Aucun complice ne dormira tranquille », a déclaré le ministre William Barr, lors d’une conférence.

Des agents du FBI ont été aperçus lundi sur une petite île américaine des Caraïbes, Little St. James Island, propriété de Jeffrey Epstein. Deux responsables des forces de l’ordre, cités par la chaîne NBC, ont confirmé que le FBI avait lancé une perquisition dans la résidence du financier sur cette île de l’archipel des îles Vierges, surnommée « l’île de la pédophilie » par certains médias.

Le ministre Barr, qui avait annoncé samedi l’ouverture de deux enquêtes sur la mort de M. Epstein, apparemment par suicide, s’est dit également « consterné » et « franchement en colère » en apprenant les carences « pour sécuriser de manière adéquate » la prison de Manhattan, où était détenu le financier depuis début juillet.

Plusieurs médias avaient indiqué dimanche que Jeffrey Epstein, qui fut longtemps une figure de la jet set avant de devenir l’un des détenus les plus en vue du pays, avait été laissé seul dans sa cellule alors qu’ils étaient censés être toujours deux, et que les rondes prévues toutes les 30 minutes n’avaient pas été respectées.

Il avait déjà été retrouvé légèrement blessé le 23 juillet après ce qui semblait être une première tentative de suicide, mais ne faisait plus l’objet d’une surveillance renforcée antisuicide depuis le 29 juillet. Cette décision a contribué à alimenter l’indignation qui a accueilli l’annonce de son décès.

« Nous irons au fond des choses (...) il y aura des comptes à rendre », a assuré Bill Barr, alors que le week-end a vu une floraison de théories du complot, relayées par Donald Trump.

Beaucoup de ces théories laissaient entendre que Jeffrey Epstein, 66 ans, aurait été assassiné en raison des hommes de pouvoir qu’il avait fréquentés – du prince Andrew à Bill Clinton, en passant par l’ex-émissaire spécial pour l’Irlande du Nord George Mitchell ou le patron de Victoria’s Secret Leslie Wexner – et qui auraient voulu l’empêcher de parler.

Les causes de la mort n’ont pas encore été officiellement confirmées. Le médecin légiste de Manhattan a indiqué dimanche, après avoir effectué l’autopsie, réserver ses conclusions dans l’attente de « plus d’informations ».

M. Epstein a été retrouvé mort à l’aube samedi au Metropolitan Correctional Center, prison réputée particulièrement sûre, où il attendait son procès qui devait commencer au plus tôt en juin 2020. Il avait été arrêté le 6 juillet et inculpé à New York pour avoir organisé, de 2002 à 2005 au moins, un réseau constitué de dizaines de jeunes filles, certaines collégiennes, avec lesquelles il aurait eu des rapports sexuels contraints dans ses nombreuses propriétés, notamment à Manhattan et en Floride.

Les témoignages qui ont émergé de documents judiciaires brossaient de cet ex-professeur de mathématiques l’image d’un prédateur insatiable de mineures. Il avait été condamné à une peine minime de 13 mois de prison en 2008 pour des faits de prostitution après un accord critiqué avec le procureur fédéral de Floride d’alors, Alex Acosta. Ce dernier a dû démissionner de son poste de ministre du Travail de Donald Trump après la nouvelle inculpation du financier en juillet.

Possible enquête en France

Après la mort de Jeffrey Epstein, Guislaine Maxwell, 57 ans, fille du défunt magnat britannique des médias Robert Maxwell et qui fut très proche du financier, fait désormais figure de suspect numéro 1, même si elle a démenti toute implication. Elle est accusée par certaines victimes présumées d’avoir activement recruté de jeunes adolescentes afin de satisfaire l’appétit de M. Epstein et d’avoir même participé aux abus.

Dans des documents judiciaires, une victime présumée, Virginia Giuffre, affirmait que Ghislaine Maxwell l’avait forcée à avoir des relations sexuelles avec lui.

D’autres personnalités pourraient se retrouver sur la sellette, dont le Français Jean-Luc Brunel, patron d’une agence de mannequins.

Jeffrey Epstein voyageait régulièrement à Paris, où il avait un appartement. C’est en rentrant de la capitale française en jet privé qu’il avait été interpellé début juillet. Deux ministres français – les secrétaires d’État Marlène Schiappa (Égalité femmes/hommes) et Adrien Taquet (Protection de l’enfance) – ont demandé lundi l’ouverture d’une enquête dans l’Hexagone. Le parquet de Paris a indiqué procéder à des « vérifications » avant de décider s’il allait effectivement ouvrir une enquête.

Source : AFP

Le ministre américain de la Justice a promis de poursuivre l’enquête pour traquer d’éventuels complices des agressions sexuelles dont est accusé Jeffrey Epstein, après avoir reconnu de « graves irrégularités » dans la prison où a été retrouvé mort samedi le financier américain. « Je peux vous assurer que l’enquête va continuer, visant quiconque (ayant été)...

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