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Dernières Infos - Liban

Qabr Chmoun : Pas d'excuses pour l'immobilisme, estime Arslane

Le leader druze et député Talal Arslane, lors d'une conférence de presse. Photo d'archives AFP

Le leader druze et député Talal Arslane, dont deux partisans ont été tués le 30 juin lors d'un échange de tirs à Qabr Chmoun, dans le caza d'Aley, avec des partisans de son rival Walid Joumblatt, a estimé vendredi que rien ne justifiait l'immobilisme dans cette affaire qui paralyse depuis un mois l'action du gouvernement.

"Il n'y a pas d'excuses à l'immobilisme dans l'affaire de Bassatine, et ceux qui misent sur le facteur temps se trompent (...)", a affirmé sur Twitter Talal Arslane, critiquant ceux qui tentent de "minimiser" cette affaire. "Cela ne passera pas, nous le refusons catégoriquement", a-t-il ajouté. "Protéger les assassins est signe du danger qui guette tout le monde, et exploiter la tentative d'assassinat (du ministre d'Etat pour les affaires des réfugiés) Saleh Gharib équivaut à prendre à la légère le sang des innocents".


Les efforts de règlement des incidents de la Montagne ayant fait deux morts, deux hommes qui faisaient partie du convoi du ministre d'Etat pour les affaires des réfugiés, Saleh Gharib (Parti démocrate libanais de Talal Arslane) il y a un mois et qui paralysent depuis la tenue d'une réunion gouvernementale, sont revenus à la case départ et les protagonistes vont désormais se pencher sur une nouvelle proposition pour sortir de la crise, rapporte notre correspondante à Baabda, Hoda Chedid, qui cite des sources proches des négociations. Cette nouvelle proposition serait basée sur une réconciliation totale entre les rivaux druzes, le chef du Parti démocrate libanais Talal Arslane et le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt.  Selon ces sources, la proposition qui était jusque là discutée par les différents médiateurs, notamment le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, et le président de la Chambre, Nabih Berry, consistait en un vote, au sein du Conseil des ministres, concernant la saisine de l'affaire par la Cour de justice.

"Nous avions accepté toutes les initiatives lancées par le président du Parlement, Nabih Berry, et du directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, sous la houlette du président de la République, Michel Aoun, et nous avions clairement et ouvertement dit ce que nous avions. La partie adverse doit savoir que nous ne sommes pas contre les propositions raisonnables et acceptables, mais faire mine d'oublier, comme si de rien n'était, est quelque chose que nous rejetons catégoriquement", a prévenu M. Arslane.


Saleh Gharib a de son côté effectué une tournée auprès de notables et de religieux druzes, à la tête d'une délégation du PDL. "Nous sommes dans notre droit. Mais malgré cela, ce qui nous importe le plus est l'unité de la communauté druze et le fait d'éviter toute effusion de sang, en coupant court à la sédition" a-t-il dit. Saleh Gharib a cependant répété son refus de tout "compromis aux dépens du sang des deux martyrs" et a réitéré son instance à déférer l'affaire devant la Cour de justice, après un vote lors du prochain Conseil des ministres.


Par ailleurs, le président Michel Aoun a appelé le Premier ministre Hariri afin de lui demander de convoquer à une réunion du gouvernement le plus tôt possible, rapporte la chaîne LBC. Ce dernier lui a promis de le faire au début de la semaine prochaine.  

Le leader druze et député Talal Arslane, dont deux partisans ont été tués le 30 juin lors d'un échange de tirs à Qabr Chmoun, dans le caza d'Aley, avec des partisans de son rival Walid Joumblatt, a estimé vendredi que rien ne justifiait l'immobilisme dans cette affaire qui paralyse depuis un mois l'action du gouvernement."Il n'y a pas d'excuses à l'immobilisme dans l'affaire de...