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Syrie : les raids meurtriers du régime persistent sur le Nord-Ouest



Des personnes se rassemblant dans une rue de la localité d'Ariha, dans le sud de la province d'Idleb, après un bombardement aérien, le 28 juillet 2019. Photo AFP / Omar HAJ KADOUR

Onze civils ont été tués dimanche dans des raids du régime et de l'allié russe sur des régions du nord-ouest de la Syrie dominées par les jihadistes, où le pilonnage quasi-quotidien sème la mort parmi la population depuis trois mois, selon une ONG.

Depuis fin avril, le pouvoir de Bachar el-Assad et l'aviation de Moscou bombardent la province d'Idleb et des zones adjacentes dans les provinces voisines d'Alep, de Hama et de Lattaquié. Les raids aériens et les tirs d'artillerie ont visé dimanche divers secteurs d'Idleb et de Hama, tuant onze civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Cinq ont péri dans des frappes du régime sur des quartiers résidentiels d'Ariha, dans la ville d'Idleb, et trois dans d'autres secteurs du nord-ouest de la Syrie, d'après l'ONG.
Des raids russes sur des terres agricoles du nord de Hama ont tué trois civils, a aussi rapporté l'OSDH.

Quatre soldats ont été tués lors d'un assaut du régime sur le village de Tal Maleh, dans le nord de Hama, durant lequel neuf combattants jihadistes et rebelles ont également été tués.

La province d'Idleb, qui accueille quelque trois millions d'habitants, est dominée par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'el-Qaëda). D'autres factions jihadistes et des groupes rebelles y sont aussi présents.

Samedi, 15 civils, dont huit enfants, ont été tués dans des raids du régime ou de son allié russe, dont 11 à Ariha, selon l'OSDH. Depuis le début de l'escalade fin avril, les frappes aériennes et les tirs d'artillerie ont coûté la vie à plus de 750 civils, dont 190 enfants, a dit l'OSDH. Durant la même période, plus de 400.000 personnes ont été déplacées, selon l'ONU. "Des villes et des villages entiers ont été apparemment vidés de leurs habitants qui ont fui", a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) dans un rapport.

Les bombardements se sont intensifiés quelques mois après un accord conclu en septembre 2018 entre la Russie et la Turquie voisine, qui soutient certains groupes rebelles, visant à éviter à Idleb une offensive d'envergure du régime.
Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre a fait plus de 370.000 morts et poussé à la fuite des millions de personnes.

Onze civils ont été tués dimanche dans des raids du régime et de l'allié russe sur des régions du nord-ouest de la Syrie dominées par les jihadistes, où le pilonnage quasi-quotidien sème la mort parmi la population depuis trois mois, selon une ONG.Depuis fin avril, le pouvoir de Bachar el-Assad et l'aviation de Moscou bombardent la province d'Idleb et des zones adjacentes dans les...