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Hong Kong : accrochages entre manifestants pro et antigouvernementaux


Un manifestant soutenant les forces de l'ordre (en blanc) faisant face à un manifestant du mouvement anti-extradition, à Hong Kong, le 30 juin 2019. Photo AFP / ISAAC LAWRENCE

Des accrochages parfois musclés ont éclaté dimanche autour du Parlement de Hong Kong entre soutiens aux forces de l'ordre et manifestants antigouvernementaux, à la veille de l'anniversaire de la rétrocession du territoire semi-autonome de la Grande-Bretagne à la Chine en 1997.

Des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux brandissaient des drapeaux chinois, s'étaient rassemblés devant le parlement pour manifester leur soutien à la police, vivement critiquée pour sa répression des manifestations monstres des dernières semaines à coups de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Ce rassemblement, durant lequel des députés pro-Pékin et d'anciens officiers de police, se sont exprimés, s'est déroulé sans incident. Mais alors que le rassemblement se dispersait, de nombreux manifestants se sont dirigés vers de petits groupes d'opposants antigouvernementaux qui campent à l'extérieur du parlement depuis trois semaines.

"Traitres !", "Émeutiers !", ont crié les partisans pro-gouvernementaux à l'endroit des jeunes manifestants qu'une foule de plus en plus nombreuse encerclait, enfonçant leurs doigts dans leurs poitrines, les insultant et les affrontant physiquement.

La police a dû intervenir à plusieurs reprises pour aider des manifestants anti-gouvernement à s'échapper.

Le rassemblement pro-police, auquel participait une population nettement plus âgée que celle qui manifeste depuis plusieurs semaines contre un projet de loi visant à permettre les extraditions vers la Chine, a réuni 165.000 personnes selon les organisateurs, et 53.000 selon la police.

Le territoire semi-autonome est depuis le 9 juin le théâtre d'une contestation historique -- un million de personnes dans les rues le 9 juin, près de deux millions de protestataires le 16--, contre ce projet de loi qui a été suspendu mais dont les manifestants exigent l'abandon pur et simple.

"Je ne supporte pas le comportement des gens à l'égard de la police", a déclaré à l'AFP Frances Yu, une manifestante de 70 ans.
Pour Wong, policier de 54 ans, les forces de sécurité ont essayé de "maintenir l'ordre" et ce sont les manifestants anti-extradition qui sont allés trop loin. "C'est comme s'ils étaient devenus fous, ce qui étrillent la police, je trouve ça insensé", ajoute-t-il.

La police a défendu ses méthodes, qualifiant la manifestation d'émeute, mais les opposants ont accusé les policiers de recourir à une force excessive et demandé la tenue d'une enquête indépendante. Deux fois au cours des deux dernières semaines, le quartier général de la police de la ville a été bloqué par des foules en colère.

Le gouvernement britannique a demandé fin juin une "enquête indépendante" sur les affrontements entre la police et les manifestants et suspendu ses exportations d'équipements de maintien de l'ordre vers l'ex-colonie britannique.

Le camp anti-extradition tiendra un autre rassemblement lundi, les organisateurs s'attendant à une participation massive.

Par ailleurs, dimanche, Zhou Fengsuo, un survivant de la répression meurtrière de Tiananmen à Pékin, a déclaré s'être vu refuser l'entrée à Hong Kong à son arrivée à l'aéroport, en publiant une photo en ligne du formulaire de refus que l'immigration lui avait remis.

Des accrochages parfois musclés ont éclaté dimanche autour du Parlement de Hong Kong entre soutiens aux forces de l'ordre et manifestants antigouvernementaux, à la veille de l'anniversaire de la rétrocession du territoire semi-autonome de la Grande-Bretagne à la Chine en 1997. Des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux brandissaient des drapeaux chinois, s'étaient...