La commission parlementaire des Finances et du Budget a approuvé mercredi soir les lignes de crédit accordées dans le budget pour l'année en cours à la présidence de la République, mais laissé jusque-là en suspens l'approbation de certains articles controversés de la loi de finance, liés notamment aux pensions des militaires et à l'imposition d'une taxe de 2% sur les produits importés.
Lors de sa séance du soir, la commission, présidée par le député Ibrahim Kanaan, a aussi entamé l'étude des lignes de crédit accordées à la présidence du gouvernement. L'examen de ce dernier point devra être poursuivi au cours de nouvelles réunions de la commission prévue jeudi, au cours desquelles seront également examinés les budgets des fonds et organisations liés aux ministères d’État.
L'étude des articles législatifs de la première partie du budget est, elle, quasiment terminée, à l'exception de certains points polémiques, qui devraient être traités lors d'une séance "décisive", comme l'avait annoncé M. Kanaan à l'issue de la réunion tenue ce matin par la commission. La commission des Finances avait, rappelle-t-on, entamé le 10 juin l'étude du projet approuvé par le gouvernement.
"Il nous restera à étudier les articles en suspens, lors d'une séance décisive, au cours de laquelle nous approuverons la version définitive des articles qui devront être amendés", a indiqué le député, mentionnant notamment parmi ces articles "l'imposition d'une taxe de 2%" sur les produits importés et la taxe sur les pensions des militaires. "Nous avons approuvé la diminution des compensations versées aux anciens députés", avait par ailleurs annoncé le député.
Le processus précédant l'adoption du budget par le Parlement accuse plusieurs mois de retard sur le calendrier prévu par la Constitution, mais représente une étape décisive pour les autorités libanaises qui doivent rapidement mettre en œuvre leurs engagements pris lors de la conférence de Paris d’avril 2018 (CEDRE). Parmi ces engagements figurent la promesse de réduire le déficit public.
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