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Dernières Infos - Liban

Centenaire de la Cour de cassation : Aoun insiste sur l'indépendance de la Justice

Le président libanais, Michel Aoun. Photo d'archives ANI

Le président libanais, Michel Aoun, a insisté mercredi sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, à l'occasion de la célébration du centenaire de la Cour de Cassation qui s'est tenue au palais de Justice à Beyrouth en présence d'un parterre de responsables, notamment le Premier ministre Saad Hariri et le président du Parlement Nabih Berry. Cette célébration intervient alors que les magistrats libanais, qui protestent contre ce qu'ils qualifient d'"atteintes à l'indépendance de la justice" et contre certaines mesures d'austérité les concernant prévues par le projet de budget 2019, sont en grève de puis le 3 mai.

"Le juge doit pouvoir bénéficier de garanties matérielles et morales. Mais la garantie la plus importante est l'indépendance. L'indépendance de l'autorité constitutionnelle et celle du juge. Cette indépendance est un droit si nous voulons une justice qui n'aie pas de considérations politiques, communautaires ou régionales", a dit le chef de l'Etat dans son discours.
"L'indépendance du pouvoir constitutionnel est d'abord une responsabilité. Méritez-là et exercez-là à travers votre travail sans relâche, afin que vous vous imposiez devant tous ceux qui portent atteinte à votre pouvoir", a ajouté le président Aoun en s'adressant aux juges.

Lors de son discours, le président Aoun a également rappelé que la Cour de Cassation a été fondée en 1919, "un an et demi avant la proclamation du Grand Liban", alors que le pays était sous mandat français.

Le ministre de la Justice, Albert Serhan, a pour sa part reconnu dans son discours que "le corps judiciaire ne se porte pas bien en l'état actuel en raison de tares qui entachent son parcours et qui font l'objet de réclamations de comptes en ce moment". Le ministre a regretté que cette situation "porte atteinte à la confiance des gens dans le pouvoir judiciaire". "Tout cela nécessite une prise en compte en profondeur qui ne saura tarder, sous la direction du chef de l'Etat, du Premier ministre et du président du Parlement, dans le but d'aboutir à un pouvoir judiciaire indépendant", a souligné M. Serhan.

En mai dernier, Albert Serhan avait décidé de suspendre un juge et sept auxiliaires de justice dans la cadre des opérations de lutte contre la corruption menées dans le corps judiciaire depuis plusieurs mois. Depuis début avril, le ministre avait déjà suspendu temporairement quatre magistrats et deux auxiliaires de justice, sur recommandation de l’Inspection judiciaire qui a diligenté une enquête sur ces fonctionnaires. Trois des juges suspendus font l’objet d’une enquête pour des affaires de corruption.

Le président libanais, Michel Aoun, a insisté mercredi sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, à l'occasion de la célébration du centenaire de la Cour de Cassation qui s'est tenue au palais de Justice à Beyrouth en présence d'un parterre de responsables, notamment le Premier ministre Saad Hariri et le président du Parlement Nabih Berry. Cette célébration intervient alors que les...