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Litige frontalier entre le Liban et Israël : Satterfield de retour à Beyrouth

David Satterfield. Photo Ani

Le sous-secrétaire d'Etat américain David Satterfield, qui mène une médiation entre le Liban et Israël au sujet du contentieux sur le tracé des frontières terrestre et maritime bloquant l'exploration pour les hydrocarbures en Méditerranée, est arrivé mardi en début de soirée à Beyrouth pour poursuivre ses concertations avec les autorités libanaises.

M. Satterfield a été reçu par l'ambassadeur Ghadi Khoury, mandaté par le chef de la diplomatie Gebran Bassil qui se trouve à l'étranger. Les discussions ont porté sur les derniers développements concernant le dossier de la délimitation des frontières (maritime et terrestre) entre le Liban et Israël.

La semaine dernière, un haut responsable israélien avait affirmé s'attendre à ce que les négociations qui doivent avoir lieu avec le Liban sous l'égide de l'ONU, se déroulent d'ici quelques semaines. Selon ce responsable cité par Reuters, les pourparlers se tiendraient au quartier général de la Force intérimaire de l'ONU au Liban-Sud (Finul) à Naqoura. "Au cours des dix derniers jours, (...) David Satterfield a fait des allers-retours entre Israël et le Liban et un certain nombre de points techniques ont été discutés, comme la question de négociations qui pourraient avoir lieu à la base de l'ONU à Naqoura", avait souligné ce responsable, qui avait tenu à garder l'anonymat. Le responsable avait toutefois précisé qu'en cas de négociations, Israël ne discuterait que de la frontière maritime, pas de la démarcation de la frontière terrestre, ce à quoi est attaché Beyrouth.

Le Liban n'a pas encore officiellement réagi au sujet de son éventuelle participation à de telles négociations et ni Beyrouth, ni Washington, n'ont encore partagé d'agenda éventuel pour une telle procédure.

Le litige frontalier maritime entre le Liban et Israël a pris une nouvelle dimension avec la découverte de gaz en Méditerranée orientale ces dernières années, qui a fait naître de grands espoirs, et attisé les tensions dans une région déjà explosive. Le Liban a signé en février 2018 son premier contrat d'exploration offshore avec un consortium dominé par le groupe français Total. Deux blocs sont concernés, notamment le bloc 9, dont une partie se trouverait dans une zone maritime disputée avec Israël. Au Liban, les travaux de forage dans le bloc 4 doivent débuter en décembre, et ceux du bloc 9 quelques mois plus tard. Le pays a aussi lancé en avril un appel d'offres pour l'exploration de cinq autres blocs, dont deux adjacents à l'espace maritime israélien. Selon le groupe Total, la dispute frontalière entre le Liban et Israël concerne "moins de 8% de la surface du bloc 9". Il a assuré en 2018 que les travaux de forage ne se dérouleraient pas dans ce secteur.

Le sous-secrétaire d'Etat américain David Satterfield, qui mène une médiation entre le Liban et Israël au sujet du contentieux sur le tracé des frontières terrestre et maritime bloquant l'exploration pour les hydrocarbures en Méditerranée, est arrivé mardi en début de soirée à Beyrouth pour poursuivre ses concertations avec les autorités libanaises. M. Satterfield a été reçu...