Waad al-Kateab à Cannes, dans le sud de la France, le 16 mai 2019. AFP / LOIC VENANCE
Le documentaire choc "Pour Sama" de Waad al-Kateab, qui a filmé la vie à Alep pendant la période la plus meurtrière du conflit syrien, et "La cordillère des songes" de Patricio Guzman se partagent l'Oeil d'or, qui récompense depuis 2015 un documentaire à Cannes, toutes sections confondues.
Ce prix ex aequo leur a été remis samedi lors d'une brève cérémonie, par un jury présidé par la cinéaste Yolande Zauberman ("M").
Le documentaire, "c'est un cinéma de la désobéissance, de questions, de tentatives", a-t-elle déclaré, invitant les producteurs à en proposer encore plus au Festival de Cannes.
"Pour Sama", coréalisé avec le britannique Edward Watts, a fait l'effet d'un électrochoc sur la Croisette. Lettre adressée à sa petite fille (Sama), le film suit le quotidien dans un hôpital d'Alep, sous les bombardements, de la réalisatrice et de son mari médecin."Le film a été réalisé pour expliquer à Sama le choix incroyablement difficile que nous avons dû faire" de rester en Syrie pendant la période la plus meurtrière du conflit, a expliqué Waad al-Kateab. En recevant son prix, elle a eu une pensée pour ses compatriotes. "Rien ne viendra détruire l'humanité en nous", a-t-elle lancé.
Autre film récompensé : "La cordillère des songes" de Patricio Guzman traite de l'exploitation minière d'une partie de la cordillère des Andes, manière de revenir sur l'époque de la dictature de Pinochet (1973-1990). Le réalisateur, explorateur de la mémoire chilienne, n'était pas présent pour recevoir son prix.
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