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Culture

Les Expos de la semaine à Beyrouth

« The Big Sky, Kate Bush », de Vanessa Gemayel, acrylique sur toile, 70x100cm, 2018.

Les tableaux mélodiques de Vanessa Gemayel

Un mot d’ordre pour Vanessa Gemayel : casser les codes. Il y a deux ans, alors étudiante dans une prestigieuse école d’art aux États-Unis, l’artiste met prématurément fin à son cursus. Elle refuse l’enseignement académique de l’art dont elle estime qu’il contrôle trop la pensée de l’artiste et nuit à l’expression ; pour elle, « l’art doit venir du cœur ». Quand elle rentre à Beyrouth, elle commence alors à écrire ce qu’elle appelle son histoire. Quelques mois plus tard, naissent des tableaux qui viennent illustrer son récit, peints en écoutant ses artistes favoris. Led Zeppelin, Florence and the Machine, Leonard Cohen, Jacques Brel… une belle culture musicale qui offre une playlist variée. L’exposition au concept assez unique proposée par cette artiste aux multiples talents, d’abord peintre mais également DJ, réunit ses passions et tourments. Certains tableaux évoquent de façon évidente la chanson qu’ils représentent, d’autres se dévoilent plus clairement avec les explications de l’artiste et en deviennent tout aussi intéressants. Son tableau La chanteuse, inspiration de son travail, est celui dans lequel elle a vu apparaître son premier personnage. Avant cette exposition, Vanessa s’exprimait à travers une peinture des paysages urbains de Beyrouth. Aujourd’hui, elle se livre à travers la musique, l’amour des corps et de la poésie. Une exposition à voir, à lire et à écouter.

« Une mélodie dans mon bleu », ArtLab, rue Gouraud, Gemmayzé, Beyrouth, 03 244 577, jusqu’au 1er juin.




« Point de Départ », d’Assia Massabki, bois sur toile, 2015, 120x150cm.

L’imaginaire coloré d’Assia Hobeika Massabki

Assia Massabki fait son retour à la galerie Aïda Cherfan. Active dans le milieu culturel depuis 1969, la peintre et sculptrice libanaise s’est imposée dans d’importantes institutions, tels que le musée Sursock ou le ministère de la Culture, comptant certaines de ses œuvres dans leurs collections privées. Ardeur, Confusion…

Les œuvres d’Assia Massabki semblent être nommées après les sentiments des visiteurs de la galerie. Dans ses tableaux, elle mise sur la variété pour faire voyager le visiteur dans son univers ; l’exploitation des techniques mixtes, des tableaux à mi-chemin entre le figuratif et l’abstrait, et l’éclatement de couleurs. On retrouve toutefois une certaine ligne directrice dans son travail ; les visages inanimés, les créatures et animaux en tous genres, les tissages présents sur la majorité de ces tableaux. On se penche un peu plus sur le Point de départ, tableau uniquement réalisé à partir de bois et de fusain. Il vient casser les semblants de codes fournis par l’artiste ; les couleurs, les lignes, les visages disparaissent, mais l’originalité de l’artiste demeure.

« Tissage de liens », Galerie Aïda Cherfan, Georges Haddad Street, Beyrouth, 01/985701, jusqu’au 30 mai.


Les tableaux mélodiques de Vanessa Gemayel Un mot d’ordre pour Vanessa Gemayel : casser les codes. Il y a deux ans, alors étudiante dans une prestigieuse école d’art aux États-Unis, l’artiste met prématurément fin à son cursus. Elle refuse l’enseignement académique de l’art dont elle estime qu’il contrôle trop la pensée de l’artiste et nuit à l’expression ; pour...

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