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Dernières Infos - Liban

Austérité : le président de la CGTL menace d'une grève générale

Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar. Photo Ani

Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, a menacé vendredi d'appeler à une grève générale et à des mouvements populaires de protestation si cela s'avérait nécessaire contre les mesures d'austérité prévues dans le budget pour l'année en cours dont le gouvernement poursuit aujourd'hui l'examen lors d'une nouvelle réunion.

M. Asmar a également exhorté le chef de l'Etat, Michel Aoun, le président du Parlement, Nabih Berry, et le Premier ministre Saad Hariri à "intervenir rapidement pour mettre fin à la situation actuelle", estimant que "les conditions de vie de tous sont menacées".

"La CGTL n'a pas encore utilisé tous les moyens démocratiques à sa disposition, et appelle les présidents Aoun, Berry et Hariri à intervenir rapidement pour mettre un terme à la situation, en espérant un sursaut de conscience du gouvernement, de ses ministres et les représentants du peuple au Parlement", a déclaré M. Asmar lors d'une conférence de presse. "Aujourd'hui, alors que les conditions de vie de tous sont menacées sauf pour les personnes fortunées et les banques, la CGTL annonce qu'elle n'hésitera pas à prendre les mesures nécessaires de pression, comme une grève progressive à l'échelle nationale allant jusqu'à la grève générale, les sit-in et à des mouvements populaires de protestation si cela s'avérait nécessaire".

Le gouvernement tient depuis 13h30 au Grand Sérail une nouvelle réunion, la 14ème en deux semaines, pour tenter de finaliser l'étude de l'avant-projet de budget de l'année en cours, qui doit ensuite être transmis au Parlement pour son adoption, avant le 31 mai.

Les fonctionnaires libanais étaient en grève aujourd'hui, à l'appel de la Ligue des fonctionnaires libanais. Outre la capitale, les fonctionnaires de nombreuses régions du Liban, au Liban-Nord, au Liban-Sud et dans la Békaa, ont observé une journée de grève, selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Rassemblés devant le bâtiment de la TVA à Beyrouth, les fonctionnaires ont averti que "si le gouvernement décide de réduire les salaires et de porter atteinte à nos droits, nous nous dirigerons vers la grève ouverte".

Dans un communiqué, la Ligue avait appelé jeudi à cette grève afin d'exprimer son refus de "la politique d'atteinte aux droits et pour condamner toute mesure qui ferait payer aux fonctionnaires et aux foyers à revenus modestes le prix des politiques qui ont abouti à la dilapidation des fonds publics". Elle avait demandé aux gouvernement de "mettre en place les réformes sans porter atteinte aux pauvres et en mettant un terme au déficit, tout en renforçant l'administration publique, et non en la prenant pour cible". Le communiqué affirme qu'à la lumière des décisions qui seront prises en conseil des ministres aujourd'hui, la Ligue pourrait appeler à une grève ouverte dans les administrations publiques.

Jeudi soir, lors d'un iftar offert par l’Union des familles de Beyrouth au Sea Side Arena de Beyrouth, le Premier ministre Saad Hariri avait justifié l'importance de mettre en œuvre "des réformes sérieuses" afin de garantir "une amélioration de la situation, des investissements et de nouvelles opportunités d'emploi". "Nous devons appliquer une politique d’austérité", a souligné M. Hariri, qui a assuré qu'il ne s'agissait toutefois que "d'une étape". "Ce que nous faisons n’est pas un sédatif, mais un traitement, et c’est pourquoi nous devons appliquer ces réformes", a-t-il ajouté. "Les choses peuvent être difficiles de nos jours, mais après l’approbation du budget, les choses iront mieux car nous serons arrivés où nous devons être en tant qu’État et gouvernement", a affirmé le Premier ministre. 
Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, a menacé vendredi d'appeler à une grève générale et à des mouvements populaires de protestation si cela s'avérait nécessaire contre les mesures d'austérité prévues dans le budget pour l'année en cours dont le gouvernement poursuit aujourd'hui l'examen lors d'une nouvelle réunion. M....