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Yémen: l'ONU réclame de nouveaux retraits pour relancer une solution politique

L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths. AFP

L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, en se félicitant des premiers retraits militaires dans trois ports, a souligné mercredi devant le Conseil de sécurité la nécessité de nouveaux redéploiements pour relancer le processus de négociation politique.

"Je demande aux membres de ce Conseil de se féliciter du redéploiement survenu ces derniers jours à Hodeida (ouest), d'exhorter les parties à travailler rapidement avec le général (danois Michael) Lollesgaard pour achever les retraits encore à faire", a déclaré Martin Griffiths. "Et sur cette base de travailler urgemment avec nous sur une solution politique. Ces débuts doivent être protégés d'une menace de guerre. Nous ne devons pas laisser la guerre faire oublier la paix", a-t-il insisté.

Si des retraits houthis sont intervenus ces derniers jours dans les ports de Hodeida, Salif et Ras Issa, en application d'accords de paix conclus en décembre en Suède, "une intensification du conflit dans d'autres régions du pays est alarmante", a indiqué l'émissaire onusien.

"La perspective de famine existe toujours" même si certains districts menacés l'an dernier ne le sont plus aujourd'hui grâce à l'aide humanitaire, a indiqué le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock. "Les violences font encore rage", a-t-il déploré. Le responsable a notamment mis en garde contre la dégradation de réservoirs de pétrole, qui ne sont plus entretenus et "risquent d'exploser et de fuir" dans la mer. Une équipe de l'ONU va être déployée prochainement pour évaluer ce qui peut être fait pour limiter les risques, a-t-il dit.

Henrietta Fore, directrice de l'agence de l'ONU pour l'enfance Unicef, a estimé que "si la guerre se poursuit, un point de non-retour pourrait être atteint" avec "la perte d'une génération entière d'enfants".

La guerre au Yémen oppose depuis plus de quatre ans des forces progouvernementales aux rebelles houthis, qui contrôlent de vastes zones de l'ouest et du nord du Yémen dont la capitale Sanaa. Le conflit a tué des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux civils, selon diverses organisations humanitaires. Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'assistance, selon l'ONU.

L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, en se félicitant des premiers retraits militaires dans trois ports, a souligné mercredi devant le Conseil de sécurité la nécessité de nouveaux redéploiements pour relancer le processus de négociation politique."Je demande aux membres de ce Conseil de se féliciter du redéploiement survenu ces derniers jours à Hodeida (ouest),...