Geagea appelle à la mise en oeuvre de mesures "salvatrices" pour sortir de la crise

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé mercredi, à l'occasion du 1er-mai, que la crise économique que connait actuellement le pays n'est pas "seulement une crise qui touche les seuls travailleurs", appelant les responsables à mettre en oeuvre "des mesures salvatrices", notamment en régulant le secteur de l'électricité. 

"La crise économique que traverse le Liban n'est pas simplement une crise qui touche les seuls travailleurs mais elle atteint tout le monde : patrons d'entreprises, universitaires, agriculteurs, indépendants. Il s'agit d'une crise d'Etat", a déclaré M. Geagea lors d'une "Rencontre pour la dignité des travailleurs libanais" à Maarab. 

"Aujourd'hui, ce qu'il faut, c'est diagnostiquer précisément les points qui posent des problèmes économiques et les sources de l'immense déficit, afin de trouver des solutions à ces problèmes", a souligné le leader maronite. "Pour nous, et la grande majorité des Libanais, ces points se situent essentiellement, d'une part, au niveau des administrations étatiques et de leur incapacité, et d'autre part au niveau de la corruption rampante", a-t-il ajouté. Et Samir Geagea d'affirmer qu'"une série de mesures salvatrices et rapides" doivent être prises par les responsables, la première étant liée à la mise en oeuvre du plan pour l'électricité de la ministre de l'Energie Nada Boustani, "le déficit en matière d'électricité constituant, à lui seul, un tiers du déficit budgétaire annuel" du Liban.

Le plan Boustani, approuvé il y a quelques semaines par le gouvernement, s'articule autour de trois axes : réduction des pertes techniques et non techniques ; hausse de la production à travers le déploiement de centrales temporaires puis durables ; et hausse des tarifs, qui sont figés depuis 1994.