Israël a réduit mardi la zone de pêche autorisée de 15 milles nautiques à six milles nautiques au large de la bande de Gaza, soumise à un strict blocus israélien, après qu'une roquette a été tirée depuis l'enclave palestinienne vers son territoire.
Le territoire palestinien coincé entre la Méditerranée, Israël et l'Egypte est soumis par Israël à un strict blocus aérien, terrestre et maritime depuis plus d'une décennie. L'Etat hébreu avait élargi la zone de pêche au large de l'enclave palestinienne début avril à 15 milles nautiques, la plus grande distance autorisée depuis des années. Les limites au-delà desquelles la marine israélienne arraisonne, voire ouvre le feu sur les bateaux palestiniens, varient en fonction des tensions. Elles ont été réduites jusqu'à trois milles nautiques ces dernières années.
Selon le Cogat, organisme du ministère de la Défense coordonnant les activités civiles israéliennes dans les Territoires palestiniens, la nouvelle restriction imposée aux pêcheurs de Gaza sera appliquée "jusqu'à nouvel ordre". La décision a été prise après qu'une roquette a été lancée lundi soir depuis Gaza, a précisé une porte-parole du Cogat.
Selon l'armée israélienne, cette roquette a atterri dans la mer Méditerranée, à quelques kilomètres des côtes israéliennes.
Une source militaire israélienne accuse le Jihad islamique, deuxième force armée de l'enclave palestinienne, d'être à l'origine du tir et d'avoir "pris des mesures pour nuire" aux efforts déployés ces dernières semaines pour le maintien d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.
Le Hamas et Israël se sont livré trois guerres depuis 2008 et la situation reste très volatile. L'Etat hébreu tient le mouvement islamiste pour responsable de tout ce qui se passe dans l'enclave.
Selon le syndicat des pêcheurs de Gaza, la zone de pêche avait été étendue le 1er avril dernier à 15 milles au sud, près de la frontière égyptienne. Elle était fixée à 12 milles au centre et à 6 milles au nord, près de la frontière israélienne.
Quinze milles est la plus grande distance autorisée par Israël depuis des années. Mais Miriam Marmur, une porte-parole de Gisha, une ONG œuvrant à la liberté de mouvement des Palestiniens et notamment des Gazaouis, a noté que cela restait inférieur aux 20 milles convenus par les accords israélo-palestiniens d'Oslo des années 1990.
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