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La Russie compte 236 prisonniers politiques, selon une étude

La Russie compte 236 prisonniers politiques, un chiffre nettement en hausse par rapport aux dernières années, au moment où le président Vladimir Poutine est à l'offensive contre ses opposants, indique lundi une étude soutenue par des militants des droits humains.

Cette étude, menée par Perseus Strategies, un cabinet d'avocats basé à Washington, souligne que le chiffre est probablement "bien plus élevé".

En février 2015, il y avait 46 prisonniers politiques dans le pays, selon une liste établie par Memorial, un mouvement de la société civile russe qui a soutenu l'étude de Perseus Strategies.

Selon cette dernière, la Russie a pu mettre des opposants en prison grâce à des interdictions "notoirement vagues", comme celles sur le hooliganisme ou les insultes aux sentiments religieux.

L'ancien ministre canadien de la Justice Irwin Cotler, aujourd'hui directeur du Centre Raoul Wallenberg pour les droits humains, a affirmé que la Russie était le théâtre d'une "criminalisation de la vie quotidienne".

"Tous ceux qui sont considérés comme étant des opposants au régime sont passibles d'accusations montées de toutes pièces", a dit le Canadien, qui a participé à l'étude.

En plus des opposants politiques, les autorités russes ont aussi dans leur collimateur, selon l'étude, les responsables de minorités ethniques ou religieuses, des militants des droits des personnes LGBT, des journalistes et, depuis l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, des militants ukrainiens.

M. Cotler a jugé que cette répression de la part de la Russie, mais aussi d'autres Etats de plus en plus autoritaires, était due à l'"impunité" dont ils pensent bénéficier sur la scène internationale.

D'après l'étude, le plus ancien prisonnier politique en Russie est actuellement Alexei Pichugin, qui travaillait chez l'ex-géant pétrolier Yukos avant d'être arrêté en 2003.

M. Pichugin purge une peine de prison à vie, notamment pour meurtre. Ses partisans assurent qu'il s'agit de fausses accusations destinées à nuire au chef de Ioukos à l'époque, Mikhail Khodorkovsky, devenu en exil l'opposant le plus connu de Vladimir Poutine.

Selon la mère de M. Pichugin, Alla Nikolaevna Pichugina, son fils a plusieurs problèmes de santé. "Il se trouve dans une cellule minuscule depuis 16 ans, sans voir le soleil", a-t-elle dit à l'AFP par téléphone.

"Ils le gardent parce qu'ils veulent qu'il donne un faux témoignage contre Khodorkovsky, ce qu'Alexei refuse", affirme-t-elle.

Moscou a défendu par le passé son bilan en matière de droits humains, affirmant avoir des conceptions différentes de celles de l'Occident.

La Russie compte 236 prisonniers politiques, un chiffre nettement en hausse par rapport aux dernières années, au moment où le président Vladimir Poutine est à l'offensive contre ses opposants, indique lundi une étude soutenue par des militants des droits humains.Cette étude, menée par Perseus Strategies, un cabinet d'avocats basé à Washington, souligne que le chiffre est probablement...