L'ONU a annoncé mardi avoir évacué 150 réfugiés supplémentaires d'une centre de détention à Tripoli touché par des combats, ajoutant ne pas avoir été en mesure d'en déplacer d'autres en raison de l'intensification des affrontements.
La Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) a précisé avoir évacué ces réfugiés, parmi lesquels des femmes et des enfants, du centre de détention Abou Sélim, dans le sud de la capitale libyenne, vers son Centre de rassemblement et de départ dans le centre-ville.
Cette opération a été effectuée au milieu de violents combats entre les forces du maréchal Khalifa Haftar et celles du Gouvernement d'union nationale (GNA) libyen.
"C'est une course contre la montre pour mettre les gens à l'abri", a déclaré la cheffe adjointe de la mission du HCR en Libye, Lucie Gagne, dans un communiqué. "Le conflit et la détérioration des conditions de sécurité entravent nos capacités", a-t-elle regretté.
Au moins 174 personnes ont été tuées et 758 autres blessés dans la bataille pour le contrôle de Tripoli, a annoncé mardi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Abu Sélim est l'un des centres de détention qui ont été touchés par les combats. Le HCR, qui avait déjà évacué la semaine dernière plus de 150 migrants de centre de détention d'Ain Zara, a indiqué qu'il voulait en évacuer d'autres mardi mais qu'il ne n'avait pu le faire en raison d'une aggravation rapide des combats dans cette zone.
Les réfugiés évacués mardi étaient "traumatisés" par les combats, a rapporté le HCR, ajoutant que des combats avaient lieu à seulement une dizaine de km.
"Il nous faut d'urgence des solutions pour les gens piégés en Libye, y compris des évacuations humanitaires pour transférer les plus vulnérables hors du pays", a déclaré Mme Gagne.
Selon le HCR, plus de 400 personnes se trouvent désormais dans son centre de rassemblement et de départ, mais plus de 2.700 réfugiés sont encore détenus et bloqués dans des zones de combats.
La Libye "est un endroit dangereux pour les réfugiés et les migrants", a souligné le HCR. "Ceux qui sont secourus et interceptés en mer ne devraient pas être renvoyés là-bas".
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