Roquette tirée sur Israël: une erreur technique, dit le Hamas

La roquette qui s'est abattue la semaine dernière sur une maison en Israël a été tirée depuis la bande de Gaza en raison d'une "défaillance technique", a affirmé mardi le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, parlant pour la première fois depuis la frappe.

Lancée le 25 mars depuis l'enclave palestinienne, la roquette avait détruit une maison au nord de Tel-Aviv et blessé sept Israéliens.

Israël avait riposté en frappant des positions du Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, dont le bureau de M. Haniyeh, avant que l'Egypte ne parvienne à négocier une trêve qui a permis d'éviter une escalade des tensions.

Selon M. Haniyeh, la roquette a été tirée "en raison d'une défaillance technique, mais c'était une petite démonstration au cas où (Israël) pensait faire des bêtises contre le peuple palestinien".

Il n'a pas précisé quel type de défaillance technique pouvait être à l'origine du tir.

Jusque là, seuls des responsables anonymes du Hamas avaient indiqué qu'il s'agissait d'une erreur technique.

D'après un communiqué publié par son bureau, le chef du Hamas a tenu ces propos lors d'une réunion avec des analystes politiques.

Israël et le mouvement islamiste, qui se sont livré trois guerres depuis 2007, mèneraient selon le Hamas des discussions indirectes par l'entremise du voisin égyptien afin de dissiper les tensions. Les négociations porteraient sur un allègement du blocus en échange du calme le long de la frontière, dit le Hamas.

Israël n'a pas confirmé pour l'instant la tenue de telles négociations.

Lundi, Israël a réduit les restrictions imposées aux pêcheurs de la bande de Gaza, étendant pour la première fois depuis des années leur zone de pêche. Des responsables du Hamas ont indiqué qu'il s'agissait selon eux d'une première étape.

Une délégation égyptienne s'est rendue lundi à Gaza et a rencontré M. Haniyeh, selon le communiqué du Hamas, qui a précisé qu'elle était venue avec un calendrier transmis par Israël portant sur la mise en oeuvre d'accords.

Outre les échanges de tirs de roquettes survenus fin mars, la tension est maintenue par des rassemblements de milliers de Gazaouis chaque vendredi près de la barrière de séparation entre la bande de Gaza et Israël, hermétique et étroitement gardée par l'armée israélienne.

Les manifestants palestiniens protestent contre le blocus israélien et pour le retour des réfugiés palestiniens chassés ou ayant quitté leurs terres à la création d'Israël en 1948.