Rechercher
Rechercher

Liban - Conférence

Pour l’UE, le CES est « la maison du dialogue social libanais »

C’est par une conférence axée sur l’habitat et l’emploi que s’est achevé au siège du Conseil économique et social le programme de promotion du dialogue social mis en place depuis 2015. Financé par l’Union européenne (UE), implanté au Liban par le ministère du Travail, ce programme a bénéficié de l’assistance technique de GOPA, le plus grand groupe allemand de conseil dans le domaine de la coopération au développement.

Dans la perspective de promouvoir le dialogue social des mesures doivent être prises, et des résultats atteints, en particulier : développer un cadre juridique opérationnel du dialogue social, renforcer les capacités institutionnelles et techniques du ministère du Travail et de ses trois partenaires sociaux, mais surtout il faut promouvoir, au niveau national, le dialogue social tripartite et la négociation collective. C’est justement sur ces trois axes prioritaires, mis en lumière via un court documentaire diffusé en ouverture de la conférence, que les experts de GOPA ont concentré leur action sur le terrain à travers notamment une série de séminaires et d’ateliers de travail. Ceux-ci ayant eu pour effet de rapprocher les partenaires impliqués, et de les sensibiliser à l’importance et à l’utilité du dialogue social.

Saluant cette action, Charles Arbid, président du CES, a donné le ton d’emblée : « Le dialogue social doit faire naître des idées susceptibles d’être traduites dans des politiques sociales. La paix sociale est le but ultime de toute société et elle doit être aussi l’une des principales déterminantes de toute politique économique, mais, en même temps, il faut avoir présent à l’esprit qu’il n’y a pas de social s’il n’y a pas d’économie et que l’approche sociale ne doit pas être seulement revendicative. Finalement, nous sommes tous des travailleurs au service du Liban. »

Prenant à son tour la parole, Béchara el-Asmar, président de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL), s’est notamment félicité de la détermination du ministre du Travail, Camille Abousleiman, à moderniser le code du travail qui date de 1948, appellant de ses vœux à légiférer aussi de sorte à arrêter les contraventions au niveau de l’emploi des étrangers et encourager le recours à la main-d’œuvre libanaise.

De son côté, Rein Nieland, représentant de la délégation de l’UE au Liban, devait indiquer que le succès d’une mise en place par le gouvernement libanais de son agenda dans le moyen et long terme était conditionné par le fait que les partenaires sociaux associent leurs efforts et dégagent un certain consensus sur les politiques futures. « C’est pourquoi, a encore dit M. Nieland, l’UE attache une grande importance à promouvoir et à soutenir le dialogue social. »

Se faisant l’écho du « dilemme vécu actuellement par la plupart des industriels subissant les effets de la crise », Khalil Cherry, représentant l’Association des industriels, a affirmé : « Quand un industriel met la clef sous la porte, ce n’est jamais un choix mais une décision douloureuse. » M. Cherry a dans ce sens insisté sur le fait que le dialogue, pour aboutir au consensus recherché, doit être économique et social et non pas seulement social, soulignant que « la sécurisation de l’emploi est plus importante que la majoration des salaires ».

À son tour, Mohammad Saifeddine, directeur général du CES, devait affirmer que « le CES est à la fois l’institution qui assure, via les avis et conseils qu’il donne, la participation des secteurs économiques, sociaux et professionnels à la formulation des politiques économiques et sociales de l’État, et le lieu qui encadre et favorise le dialogue, la coopération et la coordination entre ces différents secteurs ». « Parce que le but du dialogue social est de parvenir à la paix sociale au sens le plus large du terme, cette paix doit être fondée sur la recherche d’une justice sociale », a-t-il conclu.

Cette conférence s’est également accompagnée de la présentation de deux recherches, la première axée sur l’habitat, la deuxième sur le chômage, qui ont ouvert un dialogue conduit par le CES et qui se poursuivra sous sa houlette dans les semaines à venir.

Pour l’UE, le CES est « la maison du dialogue social libanais », a indiqué à L’Orient-Le Jour Roula Wehbé, Task Manager à l’UE. « L’UE apporte son soutien au secteur social en général dans le pays et au rôle du CES en particulier et elle s’engage à continuer à le soutenir dans cette voie », a ajouté Mme Wehbé.

C’est par une conférence axée sur l’habitat et l’emploi que s’est achevé au siège du Conseil économique et social le programme de promotion du dialogue social mis en place depuis 2015. Financé par l’Union européenne (UE), implanté au Liban par le ministère du Travail, ce programme a bénéficié de l’assistance technique de GOPA, le plus grand groupe allemand de conseil dans...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut