"Au cours des dernières 24 heures, les avions russes ont mené des dizaines de raids contre plusieurs régions de la province d'Idleb, dont la ville d'Idleb et la localité de Saraqeb", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Les frappes ont tué mercredi "13 civils, dont six enfants, et blessé environ soixante autres" personnes, a-t-il indiqué. Selon lui, "il s'agit des premières frappes russes contre la province depuis l'accord" russo-turc conclu à Sotchi, en Russie, le 17 septembre 2018 et qui a permis d'empêcher une offensive de l'armée syrienne contre ce bastion dominé par les jihadistes de Tahrir al-Cham (HTS).
Ces frappes russes sont aussi les premières à avoir lieu "contre la ville d'Idleb depuis plus d'un an", a souligné M. Abdel Rahmane, précisant que les derniers raids aériens menés par la Russie contre la capitale de la province remontent à février 2018. Les frappes ont entre autres visé mercredi une prison dans la banlieue de la ville d'Idleb, provoquant la "fuite de plusieurs dizaines de prisonniers", selon le directeur de l'OSDH. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux par des militants syriens, on voit des hommes marcher ou courir dans une rue après une frappe présumée.
Les frappes russes interviennent après des semaines de pilonnage par l'aviation et l'artillerie syriennes de plusieurs villes et localités de la province d'Idleb, notamment celle de Khan Cheikhoun, poussant depuis février plus de 7.000 de ses habitants à fuir, selon l'ONU.
Depuis le 15 février, date du début de l'escalade militaire contre le bastion jihadiste, 91 civils, dont 25 enfants, ont péri dans les bombardements du régime, selon l'OSDH. La semaine dernière, la Turquie a annoncé le début de patrouilles russes et turques dans la région frontalière à l'extérieur de la province d'Idleb.
En septembre, l'accord entre Ankara, qui appuie les rebelles, et Moscou, allié indéfectible du régime, visait à créer une "zone démilitarisée" séparant les secteurs insurgés des zones gouvernementales attenantes. Mais l'accord n'a été que partiellement appliqué face au refus des jihadistes de se retirer de la future zone tampon.
Déclenché en mars 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 360.000 morts et déplacé plus de 13 millions de personnes.
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