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Vote en Israël: un candidat d'extrême droite autorisé à se présenter

La commission électorale israélienne a validé mercredi la candidature d'un concurrent d'extrême droite aux législatives, qui pourrait entrer au Parlement grâce à une manœuvre très critiquée du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

La commission, constituée d'un juge et de représentants des partis en proportion de leur nombre de sièges à la Knesset, a rejeté par 16 voix contre 15 la demande de disqualification présentée contre Michael Ben-Ari, chef de file du parti Force juive. La décision a été retransmise en direct par les médias.

Le parti de gauche Meretz, qui avait initié le recours contre M. Ben Ari, et le Parti travailliste, qui soutenait l'action intentée par Meretz, ont dit leur intention de saisir la Cour suprême. Les chances paraissent faibles que la Cour suprême déjuge la commission.

La commission est passée outre à l'avis du procureur général qui avait plaidé la disqualification de M. Ben Ari pour "incitation au racisme" anti-arabe.
Elle a également rejeté par 16 voix contre 15 l'action contre la candidature d'une autre figure de Force juive, Itamar Ben Gvir.

M. Ben-Ari est l'un des grands bénéficiaires potentiels d'une alliance forgée en février à l'instigation du Premier ministre pour conforter ses chances d'être reconduit après les législatives du 9 avril.

A l'initiative de M. Netanyahu, deux partis religieux nationalistes ont accepté de faire de la place sur leur liste à MM. Ben Ari et Ben Gvir.

Le parti Likoud (droite) du Premier ministre n'est pas directement partie prenante à l'alliance. Mais celle-ci a suscité la réprobation en Israël et à l'étranger, et de la part de rabbins et de puissantes organisations juives, inquiètes que M. Netanyahu n'ouvre les portes du Parlement à un parti largement considéré comme anti-arabe et raciste.
Il s'agissait pour M. Netanyahu de renforcer ses chances de former une coalition après les élections.

Le procureur général Avichaï Mandelblit avait estimé dans un communiqué publié tard mardi que la candidature de M. Ben-Ari devait être invalidée. M. Ben Ari a qualifié les Arabes israéliens de "traîtres et meurtriers", ce qui constitue une "incitation au racisme", disait le magistrat.
Il avait dit ne pas avoir d'éléments assez concluants contre M. Ben Gvir pour réclamer sa disqualification.

Force juive avait dénoncé "l'hypocrisie" des positions du procureur général, l'accusant de ne pas demander l'invalidation des listes arabes.

Les Arabes israéliens représentent 17,5% de la population.

"Ben-Ari incite à la haine contre la population arabe sur des fondements ethniques et nationalistes", estimait le procureur général. M. Ben Ari "appelle à une dénonciation violente des droits de la population arabe", ajoutait-il.
"Je ne suis pas raciste, je parle de ceux qui ne sont pas loyaux envers l'Etat et qui n'ont pas leur place ici", a affirmé M. Ben Ari cité dans un communiqué.

M. Ben-Ari figure en cinquième position sur la liste et, selon les sondages, a des chances d'être élu député.

Les responsables de Force juive sont des disciples du rabbin américano-israélien Meïr Kahane, avocat jusqu'au-boutiste des causes juives et fondateur du parti anti-arabe Kach, entré au Parlement après les élections de 1984 mais interdit de participer aux élections de 1988 parce que considéré comme raciste.
La commission électorale israélienne a validé mercredi la candidature d'un concurrent d'extrême droite aux législatives, qui pourrait entrer au Parlement grâce à une manœuvre très critiquée du Premier ministre Benjamin Netanyahu.La commission, constituée d'un juge et de représentants des partis en proportion de leur nombre de sièges à la Knesset, a rejeté par 16 voix contre 15 la...