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L'organisme gérant l'Esplanade des Mosquées rejette une injonction israélienne

Un tribunal israélien a donné cette semaine au Waqf, la fondation gérant l'Esplanade, jusqu'au 10 mars pour prendre position sur un ordre de fermeture de la Porte dorée, a rapporté l'ONG israélienne anti-occupation Ir Amim dans un communiqué. Photo d'archives AFP

L'organisme musulman chargé de la gestion de l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem a indiqué mardi qu'il ne se conformerait pas à l'injonction d'un tribunal israélien concernant l'accès à l'un des lieux se trouvant sur ce site ultra-sensible.

Un tribunal israélien a donné cette semaine au Waqf, la fondation gérant l'Esplanade, jusqu'au 10 mars pour prendre position sur un ordre de fermeture de la Porte dorée, a rapporté l'ONG israélienne anti-occupation Ir Amim dans un communiqué.

A défaut de réponse du Waqf, la cour devrait approuver la fermeture de ce lieu ordonnée par la police israélienne, en dépit des vives réactions qu'une telle décision risquerait de provoquer parmi les fidèles musulmans, a estimé Ir Amim.

Le Waqf a dit mercredi qu'il ignorerait l'injonction judiciaire. Interrogé par l'AFP, le tribunal a décliné tout commentaire, indiquant que le dossier était classée confidentielle.

La Porte dorée, située le long de l'enceinte de l'Esplanade, est au coeur de tensions depuis quelques semaines.

La porte est condamnée depuis le XIIe siècle du côté donnant sur l'extérieur de l'Esplanade. Mais l'intérieur de cet imposant élément de fortification est resté accessible du côté ouvrant sur l'Esplanade, jusqu'à ce que la justice israélienne ordonne sa fermeture en 2003, lors de la seconde Intifada, soupçonnant des activités militantes.

Mi-février, des dignitaires du Waqf et des fidèles ont investi l'intérieur de la Porte dorée. Les tentatives de la police israélienne pour bloquer l'accès à la porte depuis l'Esplanade ont provoqué des heurts avec les fidèles. Ces derniers continuent de prier au sein de la Porte dorée.

Depuis plus de deux semaines, les autorités israéliennes ont arrêté près de 130 Palestiniens à Jérusalem, dont de hauts dignitaires musulmans, et ont décrété des interdictions d'accès temporaires à l'Esplanade des Mosquées pour plus de 60 personnes, a détaillé à l'AFP Firas al-Dibs, porte-parole du Waqf.

"C'est notre droit, religieux et contractuel, d'accéder à la Porte dorée et de garder cette porte ouverte afin que les musulmans y prient", a justifié le cheikh Abdel Azim Salhab, le dirigeant du conseil du Waqf, dans une vidéo publiée mardi par l'organisme.

"Les décisions des tribunaux ne s'appliquent pas à la mosquée d'Al-Aqsa", a dit le cheikh Salhab, invoquant la souveraineté des musulmans sur l'Esplanade.

Le haut dignitaire musulman a par ailleurs précisé que le Waqf allait engager des travaux à l'intérieur de la Porte dorée.

L'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'Islam, se trouve dans la Vieille Ville à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville conquise par Israël en 1967 et depuis annexée. Elle est administrée par le Waqf qui dépend de la Jordanie. Les forces israéliennes en contrôlent tous les accès et y pénètrent en cas de troubles.

Le site est aussi le lieu le plus saint du judaïsme qui le révère sous le nom de Mont du Temple. Les juifs sont autorisés à le visiter, parfois sous haute tension, mais ne peuvent pas y prier.

Israël considère tout Jérusalem, y compris sa partie orientale, comme sa capitale indivisible. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.

L'organisme musulman chargé de la gestion de l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem a indiqué mardi qu'il ne se conformerait pas à l'injonction d'un tribunal israélien concernant l'accès à l'un des lieux se trouvant sur ce site ultra-sensible.Un tribunal israélien a donné cette semaine au Waqf, la fondation gérant l'Esplanade, jusqu'au 10 mars pour prendre position sur un ordre de...