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Moyen Orient et Monde

Le Premier ministre algérien renvoie les manifestants aux urnes

Le gouvernement algérien a implicitement écarté hier l’hypothèse d’un renoncement de Abdelaziz Bouteflika en affirmant que les « urnes trancheront », dans une première réaction officielle aux manifestations populaires contre un cinquième mandat du président sortant. Au pouvoir depuis 1999, le président Bouteflika a mis fin récemment à de longs mois d’interrogations sur ses intentions en annonçant qu’il briguerait un nouveau mandat lors de la présidentielle du 18 avril. Affaibli par un AVC dont il a été victime en 2013, le chef de l’État, cloué sur un fauteuil roulant, n’apparaît que rarement en public. Des appels à protester ont rapidement éclos sur les réseaux sociaux, auxquels les Algériens ont répondu en descendant en masse dans les rues vendredi, notamment à Alger, où les manifestations sont de longue date strictement interdites. « Il y a eu un nombre important de manifestants », a admis hier le Premier ministre Ahmed Ouyahia, considéré comme un fidèle de M. Bouteflika dont il dirige le gouvernement pour la 3e fois. Mais « les élections auront lieu dans moins de deux mois et chacun choisira librement », a-t-il répondu aux protestataires, écartant toute inflexion du processus électoral. « Chacun a le droit de défendre son candidat et d’être contre tout autre candidat, les urnes trancheront de manière pacifique et civilisée », a-t-il affirmé lors de la présentation de son discours annuel de politique générale devant les députés. Il a par ailleurs lancé une mise en garde aux Algériens « contre les risques de dérapages sérieux » liés au mouvement de contestation. « Dieu merci, les manifestations étaient pacifiques, mais j’en appelle à la vigilance de tous » car « ces appels à manifester sont d’origine inconnue », a déclaré le Premier ministre.

Le gouvernement algérien a implicitement écarté hier l’hypothèse d’un renoncement de Abdelaziz Bouteflika en affirmant que les « urnes trancheront », dans une première réaction officielle aux manifestations populaires contre un cinquième mandat du président sortant. Au pouvoir depuis 1999, le président Bouteflika a mis fin récemment à de longs mois d’interrogations...

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