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Liban - Partis

Un dîner de « réconciliation » entre Hariri et Joumblatt

Le leader druze a dénoncé « une campagne orchestrée visant à torpiller la rencontre » avant même qu’elle ait lieu.


M. Joumblatt reçu hier par le Premier ministre en son domicile. Photo Dalati et Nohra

Les tensions entre le courant du Futur et le Parti socialiste progressiste, qui ont marqué la période de formation du gouvernement, ont pris fin hier avec un dîner de « réconciliation » entre les présidents de ces deux partis, le Premier ministre Saad Hariri et l’ancien député Walid Joumblatt. Le dîner a été donné à la Maison du Centre par M. Hariri en l’honneur de M. Joumblatt, qui était accompagné des ministres Akram Chehayeb et Waël Bou Faour. L’ancien ministre Ghattas Khoury, conseiller de M. Hariri, était également présent.

À son arrivée à la Maison du Centre, M. Joumblatt a déclaré d’emblée aux journalistes que « durant cette rencontre, nous aborderons des sujets consensuels et d’autres qui ne le sont pas, avec calme ». « Je veux simplement que nous discutions, d’autant plus que cette rencontre a été précédée de certaines fuites, venues de je ne sais où, pour tenter de la torpiller, a-t-il poursuivi. Je dirais franchement que les déclarations officielles que je fais sont celles que je publie en tant que telles, ou celles que j’envoie par WhatsApp. Les fuites, elles, font partie d’une campagne orchestrée, je ne dirai pas par qui, avec pour objectif d’exacerber les tensions. Je n’y répondrai pas parce que je n’en suis pas responsable ».

Rappelons que le ton était monté entre MM. Hariri et Joumblatt à la veille de l’annonce de la formation du gouvernement, quand le leader druze avait accusé Saad Hariri de laisser tomber l’accord de Taëf pour lequel son père avait donné sa vie, selon lui. Il avait aussi laissé entendre que des « deals sur l’électricité » avaient été conclus avec le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil. De son côté, le Premier ministre était sorti de son calme habituel pour lancer que « l’État n’est la propriété de personne, et certainement pas d’un leader ou d’un parti ». Il avait assuré que « mon projet est celui de sauver la nation ».

Il avait fallu beaucoup de médiations effectuées par des amis communs pour rapprocher les points de vue. Et notamment la médiation de Nizar Alaoula, conseiller au sein du cabinet royal saoudien en visite à Beyrouth au lendemain de la formation du gouvernement, qui avait rassemblé les deux hommes lors d’un dîner donné dans la capitale. Les paroles de M. Hariri sur Taëf au cours de la commémoration de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février, montraient déjà un souci d’apaisement.

Selon des sources citées par l’agence al-Markaziya, les deux hommes auraient tout intérêt à se rapprocher, comme c’est traditionnellement le cas entre ces deux courants, étant donné les nombreux défis qui attendent le Liban et les menaces « existentielles » qui pèsent sur lui, « notamment les tentatives d’un certain camp de mener le Liban vers la normalisation avec le régime syrien et les visées iraniennes sur l’intérieur libanais ». Une alliance traditionnelle, en somme, face aux « tentatives de changer l’identité du Liban », selon ces sources.

Les tensions entre le courant du Futur et le Parti socialiste progressiste, qui ont marqué la période de formation du gouvernement, ont pris fin hier avec un dîner de « réconciliation » entre les présidents de ces deux partis, le Premier ministre Saad Hariri et l’ancien député Walid Joumblatt. Le dîner a été donné à la Maison du Centre par M. Hariri en l’honneur de M....

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