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Moyen Orient et Monde - Syrie

Les forces arabo-kurdes tentent d’obtenir l’évacuation des civils de Baghouz

Quatre civils ont été tués par des tirs de roquettes du régime à Khan Cheikhoun (Nord-Ouest) contre une grande fabrique de pain.Anas al-Dyab/AFP

Les forces arabo-kurdes, dont l’offensive est à l’arrêt depuis quatre jours, tentaient hier d’obtenir l’évacuation des civils encore présents dans l’ultime lambeau du groupe État islamique, dans l’est de la Syrie.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Syrie et en Irak, les jihadistes sont acculés dans une poche d’un demi-kilomètre carré à Baghouz, hameau de la province de Deir ez-Zor aux confins orientaux de la Syrie.

Depuis plusieurs jours, l’offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par la coalition internationale emmenée par Washington, piétine, la priorité étant d’assurer la sortie des civils encore utilisés comme « boucliers humains » par les jihadistes, assure l’alliance arabo-kurde. « Nous voulons isoler les civils pour les évacuer, avant de donner l’assaut », a indiqué à l’AFP un porte-parole des FDS, Mustefa Bali, sans fournir plus de détails.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de sources à travers le pays, a de son côté fait état de « négociations » entre les FDS et les jihadistes, qui réclameraient un « corridor de sortie ». Des responsables des FDS ont, eux, nié à l’AFP toute négociation en cours. L’ONU a, pour sa part, exprimé sa « vive préoccupation » au sujet de quelque « 200 familles, dont plusieurs femmes et enfants, qui sont apparemment pris au piège ». « L’EI empêche apparemment la sortie de beaucoup d’entre eux », a souligné dans un communiqué la haut-commissaire de l’ONU aux Droits de l’homme, Michelle Bachelet.

Océan de mines enfouies

Depuis début décembre, près de 40 000 personnes, principalement des familles de jihadistes, ont fui l’ultime réduit jihadiste dans l’Est syrien, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Mais cet afflux s’était interrompu il y a quelques jours. Dans le village de Baghouz, les combattants de l’EI ne tiennent plus que quelques pâtés de maisons, où ils sont retranchés dans des tunnels, au milieu d’un océan de mines enfouies pour entraver l’avancée des FDS. Les jihadistes n’ont que deux options, « se rendre ou être tués au combat », a fait valoir M. Bali.

Des centaines d’étrangers, arrêtés au fil des batailles, sont toujours retenus par les forces kurdes. Le président américain Donald Trump a exhorté les pays européens, réticents sur la question du retour des étrangers de l’EI, de rapatrier leurs ressortissants en Syrie. Mais Paris, Londres, Berlin et Bruxelles ont rétorqué qu’un tel retour n’était pas à l’ordre du jour.

Alors que M. Trump s’est déjà réjoui d’une défaite imminente des jihadistes, un haut responsable des FDS a répété lundi que la défaite des jihadistes ne devrait pas tarder. « Dans quelques jours, nous allons annoncer la victoire contre la plus grande organisation terroriste qui a fait la guerre au monde entier et semé le chaos et la mort », a martelé dans un communiqué Zaidane al-Assi.

En 2014, l’EI avait proclamé un « califat » sur un territoire vaste comme la Grande-Bretagne. Mais, après de multiples offensives distinctes lancées en Syrie et en Irak, leur territoire s’est réduit comme peau de chagrin.

Outre le dernier réduit dans l’Est syrien, des jihadistes de l’EI sont toutefois disséminés dans le vaste désert central de la Badiya et revendiquent des attaques menées par des « cellules dormantes » dans les régions des FDS.

Par ailleurs, quatre civils, dont un enfant, ont été tués par des tirs de roquettes du régime dans une autre région du pays, à Khan Cheikhoun (Nord-Ouest), selon l’OSDH. Ces tirs ont mis hors service une grande fabrique de pain, d’après la même source.

Source : AFP

Les forces arabo-kurdes, dont l’offensive est à l’arrêt depuis quatre jours, tentaient hier d’obtenir l’évacuation des civils encore présents dans l’ultime lambeau du groupe État islamique, dans l’est de la Syrie.Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Syrie et en Irak, les jihadistes sont acculés dans une poche d’un...

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