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Controverse avec Varsovie: Netanyahu assure que ses mots ont été déformés


Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. REUTERS/Kacper Pempel

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré vendredi que la presse de son pays avait déformé des propos qu'elle lui attribuait sur le rôle des Polonais dans la Shoah et qui ont suscité l'émoi à Varsovie.

Au cours de discussions avec les journalistes israéliens qui l'accompagnaient à Varsovie mercredi et jeudi, M. Netanyahu "a parlé de Polonais, et non pas du peuple polonais ou de la Pologne", ont dit ses services dans un communiqué. Ces paroles "ont été mal citées et présentées sous un faux jour, et le journaliste qui, le premier, a publié ces informations fausses les a depuis corrigées", ont-ils indiqué.

La presse israélienne a rapporté différemment les mots prononcés par M. Netanyahu en marge de la conférence internationale sur le Moyen-Orient, et les services gouvernementaux israéliens n'ont pas précisé à quelle version ils faisaient référence. Ils n'ont pas non plus diffusé de transcription officielle de ces paroles.

Les services du Premier ministre ont publié leur communiqué après que les Affaires étrangères polonaises eurent signifié qu'elles n'étaient toujours pas satisfaites des explications israéliennes après la convocation de l'ambassadrice d'Israël en Pologne, Anna Azari.

"Les explications fournies jusqu'à présent ne sont pas suffisamment claires. Nous voudrions que cette affaire soit expliquée sans ambiguïté", a déclaré à la presse le vice-ministre Szymon Szynkowski vel Sek.

Telles que publiées par le Jerusalem Post, Haaretz ou The Times of Israel, les déclarations de M. Netanyahu évoquaient soit "la collaboration", soit "la coopération" des ou de Polonais avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Elles ont semé le trouble en Pologne et failli faire capoter le sommet du Groupe de Visegrad (Pologne, Slovaquie, République tchèque, Hongrie) prévu pour la semaine prochaine à Jérusalem.

"J'ai assisté au point presse du Premier ministre. Il n'a pas dit que la nation polonaise avait collaboré avec les nazis mais uniquement que personne n'a été poursuivi pour avoir évoqué ces Polonais qui avaient collaboré" avec les occupants allemands, a écrit Mme Azari dans un démenti diffusé dans la nuit.

Selon la presse israélienne, M. Netanyahu répondait à une question sur une loi polonaise controversée qui avait suscité l'an dernier l'indignation en Israël et aux Etats-Unis. Elle prévoyait des peines de prison pour ceux qui attribueraient "la responsabilité ou la coresponsabilité de la nation ou de l'Etat polonais pour les crimes commis par le Troisième Reich allemand". Depuis, un amendement a supprimé les sanctions pénales prévues dans le texte initial.

Devant les propos prêtés à M. Netanyahu, la Pologne a dans un premier temps envisagé de transférer ailleurs la réunion du Groupe de Visegrad prévue pour les 18 et 19 février à Jérusalem.

Le président polonais Andrzej Duda a même offert d'organiser cette réunion dans son pays, mais un porte-parole a ensuite précisé que le sommet aurait lieu comme prévu à Jérusalem.
Dans la matinée, un proche collaborateur du président Duda s'est félicité d'avoir obtenu des explications israéliennes sur "ce qui semble une manipulation médiatique nuisible".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré vendredi que la presse de son pays avait déformé des propos qu'elle lui attribuait sur le rôle des Polonais dans la Shoah et qui ont suscité l'émoi à Varsovie. Au cours de discussions avec les journalistes israéliens qui l'accompagnaient à Varsovie mercredi et jeudi, M. Netanyahu "a parlé de Polonais, et non pas du peuple...