Rechercher
Rechercher

Liban - Société

A Tripoli, des filles violées par leur père brisent un tabou et portent plainte

Les FSI ont appelé toute victime d’agression sexuelle à « rejeter la répression et ne plus se taire ».

Les quatre filles sexuellement agressées par leur père à Tripoli, au Liban-Nord, ont été placées dans une institution spécialisée. Photo Bigstock

Six ans après le début de l’horreur dans laquelle leur père les a fait vivre depuis l’âge de 14 ans à travers des violences sexuelles répétitives commises à leur encontre, deux jeunes filles ont osé libérer leur parole et porter plainte contre lui auprès de la police judiciaire de Tripoli, brisant ainsi un tabou bien ancré dans une société archipatriarcale.

Lors de l’enquête effectuée par les Forces de sécurité intérieure, le père, âgé de 50 ans, a reconnu les faits, avouant aussi avoir violé ses deux autres filles, encore mineures.

L’annonce a été faite dans un communiqué publié hier par la section des relations publiques au sein de la direction générale des FSI.

« Deux sœurs, F.A., née en 1999, et A.A., née en 2001, se sont présentées le 16 janvier à la police judiciaire de Tripoli pour porter plainte contre leur père, A.A., l’accusant de les avoir violées à plusieurs reprises, depuis qu’elles avaient l’âge de 14 ans. Les deux filles ont indiqué également que leur père avait probablement commis des violences sexuelles à l’encontre de leurs deux sœurs mineures, S.A., et A.A., âgées respectivement de 15 et 13 ans », indique le communiqué, qui poursuit : « Le père a reconnu avoir agressé sexuellement ses deux filles plaignantes alors qu’elles avaient 14 ans, et avoir continué à le faire à son domicile. L’accusé a en outre avoué avoir harcelé ses deux autres filles, affirmant que sa femme, R.M., 45 ans, était au courant de ses méfaits. » Entendue à son tour par la police, celle-ci a reconnu être au fait des agissements de son mari, soulignant avoir été incapable de l’en empêcher.

Les FSI ont précisé que les deux parents ont été déférés devant la justice, et que les enfants ont été placés auprès d’une association spécialisée.

Fait marquant, la police a appelé à lever le tabou en encourageant « les citoyens, notamment les femmes », à parler de ces faits indicibles. Dans son communiqué, il les a invitées à « rejeter la répression et (à) ne plus se taire en cas de harcèlement et d’agression sexuels », les poussant à « faire part immédiatement de ces situations en vue d’empêcher le criminel de poursuivre ses actes ».

Six ans après le début de l’horreur dans laquelle leur père les a fait vivre depuis l’âge de 14 ans à travers des violences sexuelles répétitives commises à leur encontre, deux jeunes filles ont osé libérer leur parole et porter plainte contre lui auprès de la police judiciaire de Tripoli, brisant ainsi un tabou bien ancré dans une société archipatriarcale.Lors de l’enquête...

commentaires (3)

Je suis surpris qu'on ne m'ai pas publié sur ce sujet.

FRIK-A-FRAK

17 h 30, le 23 janvier 2019

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Je suis surpris qu'on ne m'ai pas publié sur ce sujet.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 30, le 23 janvier 2019

  • Je suis surpris de l'indifférence des commentateurs pour un sujet touchant d'aussi profondément la famille. Il est tabou jusqu'à ne plus pouvoir en parler ? Hélas il s'agit d'un crime qui existe partout dans le monde et moins les gens en parlent, plus ils encourageront les criminels

    Sarkis Serge Tateossian

    17 h 15, le 23 janvier 2019

  • C'est l'horreur qu'elles ont du vivre ces filles et C'est très bien d'avoir libérer leur parole brisant cette chaîne de la peut et de la honte. S'il y a honte c'est forcément la honte de celui qui les fait subir ces horreurs. Vest triste mais c'est la seule solution pour qu'elles s'en sortent. J'espère que notre pays va être à la hauteur pour protéger ces filles victimes de leur père et les réarmer psychologiquement pour leur permettre d'envisager une intégration sociale et familiale ainsi qu'un avenir professionnel. Respects pour le courage de ces mômes.

    Sarkis Serge Tateossian

    02 h 19, le 23 janvier 2019

Retour en haut