L'homme a subi des brûlures à la tête et aux mains. Mis sous coma artificiel, il a été transporté vers un hôpital pragois.
"Rien ne porte à croire qu'il s'agissait d'une protestation ou d'un acte motivé politiquement", a indiqué la porte-parole de la police, Andrea Zoulova.
Elle a confirmé que l'homme dont les motivations n'étaient pas connues dans l'immédiat, est de nationalité tchèque.
Selon des témoins cités par les média locaux, les motivations de l'homme auraient toutefois pu être à caractère religieux.
"J'ai pensé que c'était un fanatique religieux", a affirmé au site d'information www.lidovky.cz un témoin, qui avait vu l'homme peu avant son acte.
"Selon les premières informations l'homme, né en 1964, s'est arrosé vers 15 heures (14H00 GMT) avec une matière inflammable et y a mis le feu", a indiqué la police pragoise sur Twitter.
Les flammes ont été éteintes par des passants, avec des vêtements et avec un extincteur apporté d'un café situé à proximité.
"Les sauveteurs ont mis le patient, souffrant de brûlures sur environ 30% du corps, en sommeil artificiel et l'ont transporté à l'hôpital de Prague-Kralovske Vinohrady, après avoir assuré le fonctionnement des voies respiratoires", a indiqué sur Twitter la porte-parole des sauveteurs, Jana Postova.
"Je l'ai vu, il murmurait toujours quelque chose, c'était comme une prière", a indiqué à la radio publique CRo1 un témoin.
Selon un autre témoin cité par les média, l'homme a apporté avec lui deux pancartes, l'une avec des inscriptions en écriture arabe et en alphabet latin, et aussi des croix chrétiennes et un haut-parleur d'où sortait une "musique bizarre".
La République tchèque marque ces jours-ci le 50e anniversaire de l'immolation par le feu de l'étudiant en philosophie Jan Palach. Agé alors de 20 ans, ce dernier avait protesté ainsi contre l'invasion soviétique ayant écrasé en août 1968 le mouvement réformateur du "Printemps de Prague".
Plusieurs Tchèques, inspirés par son sacrifice, s'immolèrent aussi début 1969.
Au printemps 2003, plusieurs autres, dont des personnes déséquilibrées se sont également suicidés ou tenté de le faire, de la même manière.
Ils ont suivi l'exemple de l'étudiant de 19 ans Zdenek Adamec qui s'était embrasé également sur la Place Venceslas le 6 mars 2003, après avoir laissé une lettre d'adieu dans laquelle il qualifiait son acte de "protestation contre le mal, généralement toléré dans le monde entier".
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