La police du Sri Lanka a mis la main sur 100 kilogrammes de puissants explosifs suite à l'arrestation de quatre membres d'un nouveau groupe islamiste radical, a-t-elle annoncé vendredi.
Des forces d'élites de la police ont réalisé cette saisie jeudi lors d'une descente sur un bâtiment situé à proximité du parc national de Wilpattu (nord-ouest). "Ils ont trouvé 100 kilos de puissants explosifs et 100 détonateurs", ont déclaré les forces de l'ordre dans un communiqué.
Cette découverte survient dans le cadre d'une enquête sur des attaques contre des statues de Bouddha ailleurs dans l'île d'Asie du Sud, apparemment une tentative d'envenimer les tensions entre la majorité bouddhiste et la minorité musulmane.
La police soupçonne que les explosifs saisis sont du C-4, un plastic, et effectue actuellement des tests pour en confirmer la nature.
"L'information que nous avons pour le moment est qu'un groupe local radicalisé de musulmans est derrière les explosifs saisis jeudi", a déclaré à l'AFP un responsable policier, qui a demandé à ne pas être nommé pour des raisons professionnelles.
"Nous essayons de voir s'ils ont des liens avec des extrémistes à l'étranger", a poursuivi cette source.
Le Sri Lanka n'a pas connu sur son sol d'attaques liées aux groupes jihadistes internationaux. Selon la presse locale, un Sri-Lankais de 37 ans ayant rejoint le groupe État islamique (EI) est mort au combat en Syrie en 2015.
Cette saisie d'explosifs est l'une des plus importantes depuis la fin de la guerre civile en 2009 et la défaite de la rébellion séparatiste tamoule.
Le pays a connu des épisodes sporadiques de violences contre les musulmans. Une poignée de moines bouddhistes extrémistes et de leurs partisans ont été arrêtés pour incitation à la violence intercommunautaire.
L'année dernière, les autorités ont décrété 12 jours d'état d'urgence pour mettre fin à des émeutes visant les musulmans dans le centre du pays, qui ont fait trois morts et vu la destruction de centaines de commerces et maisons.
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