Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

L'université d'Oxford prend ses distances avec Huawei

L'université d'Oxford a suspendu tout financement en provenance du géant chinois des télécommunications Huawei, pointé du doigt dans plusieurs pays qui l'accusent de liens supposés avec Pékin, l'entreprise indiquant vendredi ne pas avoir été informée de cette décision.

"L'université d'Oxford a décidé le 8 janvier de ne pas rechercher de nouvelles opportunités de financement avec Huawei Technologies Co Ltd ou les sociétés de son groupe apparenté", a annoncé l'université dans un communiqué.

"Huawei a été informé de la décision" qui "s'applique au financement des contrats de recherche et aux dons philanthropiques" et "a été prise à la lumière des préoccupations exprimées au cours des derniers mois concernant les partenariats entre le Royaume-Uni et Huawei", est-il précisé.

"Nous n'avons pas été informés de cette décision et attendons les explications complètes de l'université", a réagi Huawei.

"En tant que société technologique privée appartenant à ses employés, avec une solide expérience en recherche et développement, nous pensons que les décisions de partenariat devraient, tout comme la recherche, être basées sur des preuves", poursuit le groupe chinois.

"Nous opérons au Royaume-Uni depuis 2001, y employons 1.500 personnes et entretenons des collaborations de recherche de longue date avec 20 autres universités britanniques travaillant au développement des technologies d'avenir", souligne-t-il.

Géant mondial des équipements télécoms, Huawei est soupçonné de poser un problème de sécurité nationale dans plusieurs pays dont les États-Unis, l'Australie et le Japon, qui lui ont interdit de bâtir un réseau d'internet ultrarapide 5G. Des médias se sont aussi fait l'écho de doutes en France, en Allemagne et au Royaume-Uni.

Face à la tourmente, le fondateur du groupe, Ren Zhengfei, ancien ingénieur de l'armée chinoise, a démenti farouchement tout espionnage, dans une rare interview publiée mardi. Sa fille, Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei, est au centre d'une querelle diplomatique impliquant Chine, Canada et États-Unis. A la grande fureur de Pékin, elle a été arrêtée à Vancouver le 1er décembre, sur demande de la justice américaine qui la soupçonne de complicité de fraude pour contourner les sanctions contre l'Iran. La justice américaine a également ouvert une enquête sur des soupçons de vols de technologies par le groupe chinois.

En outre, la semaine dernière un de ses directeurs en Pologne a été arrêté par les services de sécurité polonais pour des soupçons d'espionnage. Huawei l'a licencié dans la foulée soulignant que "cet incident avait eu des effets néfastes sur (sa) réputation mondiale".

De son côté l'université d'Oxford a dit espérer une prochaine résolution de "ces problèmes" en prenant acte de "la volonté de Huawei de rassurer les gouvernements sur son rôle et ses activités".

Elle a précisé qu'elle poursuivrait les contrats de recherche "pour lesquels un financement de Huawei a déjà été reçu ou engagé", à hauteur de 692.000 livres (784.300 euros).

L'université d'Oxford a suspendu tout financement en provenance du géant chinois des télécommunications Huawei, pointé du doigt dans plusieurs pays qui l'accusent de liens supposés avec Pékin, l'entreprise indiquant vendredi ne pas avoir été informée de cette décision."L'université d'Oxford a décidé le 8 janvier de ne pas rechercher de nouvelles opportunités de financement avec...