Le mouvement Amal, parti dirigé par le président du Parlement libanais Nabih Berry, a menacé samedi de recourir à la rue en cas de participation de la délégation libyenne au sommet économique de la Ligue arabe à Beyrouth, prévu le 20 janvier. Cette réaction survient dans un contexte de tensions marquant les relations entre les autorités libyennes et le mouvement chiite libanais depuis la disparition en 1978 de son fondateur, l'imam Moussa Sadr, à Tripoli.
"La situation tend vers l'escalade", ont rapporté des sources proches de la chaîne NBN, proche du mouvement Amal. La rue sera investie si les responsables campent sur leurs positions visant permettre à la délégation libyenne d'entrer au Liban, insistent ces sources.
Dans ce contexte, le chef du Législatif a affirmé vendredi soir à des visiteurs que "l'affaire Moussa Sadr est une affaire fondamentale et une de nos priorités de toujours". "Personne ne peut se moquer de nous concernant cette affaire", a-t-il ajouté, accusant le leader libyen de l'époque Mouammar Kadhafi, renversé et tué en 2011, de l'enlèvement du fondateur du mouvement Amal. "Le régime libyen actuel n'a aucune intention de résoudre cette affaire", a encore affirmé M. Berry.
Vendredi, le comité en charge de l'organisation du sommet économique avait affirmé que Nabih Berry avait précédemment approuvé la venue de responsables libyens au Liban, ce que M. Berry avait aussitôt démenti. Cette affaire intervient alors que les parties libanaises prosyriennes, dont le mouvement Amal fait partie, réclament la participation du président syrien Bachar el-Assad au sommet de la semaine prochaine.
Les plus commentés
La comédienne Shaden Fakih accusée de « blasphème » par Dar el-Fatwa
Le temps des engourdis
Le professeur en pédiatrie Robert Sacy emporté par une crise cardiaque