Le ministre sortant de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a estimé vendredi que c'est la course à la prochaine élection présidentielle, prévue en 2022, qui entrave la formation du gouvernement, attendue depuis plus de sept mois.
"J'ai dit depuis plusieurs mois qu'il y a un conflit caché, sérieux et profond autour de la question présidentielle (...) c'est l'ouverture du dossier présidentiel qui entrave le gouvernement", a déclaré M. Machnouk à l'issue d'un entretien avec le patriarche maronite, Mgr Bechara Raï, à Bkerké.
La formation du gouvernement semblait imminente à la veille des fêtes, avant l'apparition de nouvelles complications. Les six députés sunnites pro-8 Mars, soutenus par le Hezbollah, avaient annoncé qu'ils retiraient le nom de Jawad Adra de leur liste de ministrables à présenter au président de la République. Mais mercredi, le vice-président du conseil politique du Hezbollah, Mahmoud Komaty, a affirmé à l'issue d'une réunion avec Mgr Raï, que son parti s'attendait à ce que le gouvernement soit formé dans les prochains jours.
Le patriarche maronite s'est exprimé à plusieurs reprises en faveur de la formation d'un cabinet restreint formé de technocrates non-partisans.
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