Le ministre sortant de la Santé, Ghassan Hasbani, a dressé hier le bilan du travail de son ministère au cours de l’année écoulée. Lors d’une conférence de presse, il a fait le point sur les services en lien avec l’hospitalisation, la délivrance de médicaments gratuits pour le cancer et les maladies chroniques, ainsi que la tarification des médicaments en général. « Plus de 249 000 entrées à l’hôpital aux frais du ministère de la Santé ont été enregistrées en 2018, sachant que ces cas n’ont pas une seule coloration politique, ni n’obéissent à des critères de région ou de communauté », a-t-il déclaré.
Et de préciser : « Le Liban n’a connu cette année aucun cas de décès aux portes des hôpitaux, contrairement aux rumeurs répandues par quelques-uns. » Le ministre sortant, membre des Forces libanaises, a déjà essuyé des attaques du Courant patriotique libre sur une inégalité présumée de traitement des patients en fonction des régions et des allégeances politiques.
En outre, une meilleure vérification des factures hospitalières couvertes par le ministère a permis de réduire les surfacturations, a ajouté Ghassan Hasbani. Et s’agissant du traitement de « plus de 67 000 cas de cancers et de maladies chroniques », il a précisé que la délivrance des médicaments à l’hôpital gouvernemental de la Quarantaine s’est faite « sans interruption pour les cas urgents, en dépit des difficultés liées au déficit budgétaire ».
Concernant par ailleurs le prix des médicaments, le ministre sortant a promis un « changement radical en 2019 », c’est-à-dire une baisse supplémentaire à celle de 2018, qui a déjà vu « la réduction du prix de 523 médicaments, soit 46 % des médicaments mis sur le marché », a-t-il dit. La nouvelle baisse des prix promise pour la nouvelle année devrait faire suite au mécanisme de tarification tel qu’amendé par le ministère à la fin de l’année écoulée, a-t-il expliqué en substance.
Fermeture d’une clinique à Sodeco
Enfin, M. Hasbani a insisté sur l’utilité du numéro d’urgence 1214 qui reçoit les plaintes du citoyen susceptibles d’intéresser le ministère, allant de la sécurité alimentaire jusqu’à l’hospitalisation dans des établissements publics et privés. « Cette ligne sert à protéger le citoyen » des différentes « impostures » rencontrées dans le secteur de la santé, a-t-il déclaré. C’est à la suite d’une information transmise au ministère via cette ligne que ce dernier a ordonné hier « la fermeture de deux cliniques qui réalisent des IVG et obtenu le retrait du permis d’exercice de deux médecins concernés, qui ont été déférés devant les instances judiciaires et disciplinaires compétentes », a-t-il dit.
En outre, le ministère a ordonné hier la fermeture d’une clinique de beauté dans la région de Kafaat appartenant au docteur M. H. et une autre à Sodeco appartenant au docteur M. Kh. pour avoir employé, aux opérations de greffe de cheveux, une équipe de médecins étrangers, précisément turcs, n’ayant pas de permis d’exercer au Liban, selon un communiqué du ministère de la Santé.
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AILLEURS AUSSI ON A SUIVI CETTE POLITIQUE DE LA BAISSE DES PRIX SUR LES MEDICAMENTS... MAIS LE NOMBRE DE PILLULES DANS LES BOITES A BAISSE EN CONSEQUENCE !
LA LIBRE EXPRESSION
11 h 54, le 04 janvier 2019