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Poutine ne veut pas voir en Russie des désordres comme ceux de Paris

Des participants à un Forum international économique organisé à Saint-Pétersbourg, devant un écran montrant le président russe, Vladimir Poutine, le 2 juin 2017. REUTERS/Sergei Karpukhin

Le président russe Vladimir Poutine a estimé mardi que des appels à des manifestations non autorisées, comme ceux qui ont valu une peine de prison à un militant russe septuagénaire, pouvaient conduire à des désordres comme ceux survenus à Paris lors des manifestations des "gilets jaunes".

Le président russe répondait à un appel à libérer Lev Ponomariov, 77 ans, militant des droits de l'homme qui purge une peine de 16 jours de prison pour avoir appelé à une manifestation non autorisée. En raison de son incarcération, M. Ponomariov n'a pas pu assister aux funérailles de l'ex-dissidente soviétique Lioudmila Alexeeva décédée à l'âge de 91 ans, alors que le président Poutine était présent aux obsèques.

Vladimir Poutine a déclaré au Conseil présidentiel pour les droits de l'homme, un organisme consultatif, qu'il demanderait au procureur général de Russie Youri Tchaïka d'"examiner plus attentivement" le cas de M. Ponomariov, tout en soulignant qu'il lui était "très difficile" de remettre en cause le bien-fondé d'une décision de justice. Il a estimé que des appels à des manifestations non autorisées comme ceux lancés par M. Ponomariov pouvaient conduire à des explosions de violence comme celles qui ont eu lieu lors des manifestations des gilets jaunes à Paris. "Nous ne voulons pas d’événements dans notre pays où on arrache les pavés et brûle tout ce qu'on voit", a déclaré M. Poutine. "Et le pays plonge ensuite dans des conditions d'état d'urgence", a-t-il ajouté. Il a également mis en garde contre les risques de survenue en Russie d'une "révolution de couleur" comme la Révolution orange en Ukraine et la Révolution des Roses en Géorgie.

Lev Ponomariov, dirigeant du mouvement "Pour les droits de l'Homme", a été condamné le 5 décembre à 25 jours de prison pour violations répétées de la loi sur les manifestations de masse. Lundi, un tribunal a réduit sa peine à 16 jours. 

Il a présenté une requête pour être autorisé à assister aux funérailles de Lioudmila Alexeeva, mais cette autorisation lui a été refusée.

L'historien Nikolaï Svanidze a déclaré à Vladimir Poutine lors de la réunion du Conseil consultatif pour les droits de l'homme que le fait que M. Ponomariov soit en prison le jour des obsèques de Lioudmila Alexeeva était une "honte", d'autant plus qu'il s'agissait aussi du 100e anniversaire de la naissance de l'écrivain Alexandre Soljenitsyne.

Fin octobre, Lev Ponomariov a appelé publiquement les Russes à participer à une manifestation non autorisée à Moscou pour protester contre les poursuites visant des jeunes soupçonnés de terrorisme.

Dix-huit personnes ont alors été arrêtées pour participation à cette manifestation, qui a eu lieu près des locaux du FSB, l'héritier du KGB soviétique.

Le président russe Vladimir Poutine a estimé mardi que des appels à des manifestations non autorisées, comme ceux qui ont valu une peine de prison à un militant russe septuagénaire, pouvaient conduire à des désordres comme ceux survenus à Paris lors des manifestations des "gilets jaunes".Le président russe répondait à un appel à libérer Lev Ponomariov, 77 ans, militant des droits de...