Gouvernement : les FL soutiennent Hariri, estiment que Aoun a le droit de s'adresser au Parlement

Les députés du bloc parlementaire des Forces libanaises, ont estimé hier que le président de la République, Michel Aoun, "a le droit de s'adresser au Parlement" concernant la crise gouvernementale, comme il avait annoncé souhaiter le faire la semaine dernière, ce qui avait causé une polémique sur la constitutionnalité d'un tel message.

"Il faut que le dialogue se fasse au sein des institutions et pas dans la rue", ont estimé les députés FL lors d'une réunion à Maarab présidée par le chef du parti Samir Geagea, soulignant que la Constitution libanaise prévoit que "le mécanisme de formation du gouvernement soit confié au Premier ministre désigné (Saad Hariri, NDLR), en coopération avec le président de la République". Ils ont ajouté que ce processus "n'est soumis à aucun délai", affirmant "soutenir Saad Hariri dans sa mission". 

La formation du gouvernement bute sur la revendication des députés sunnites pro-8 Mars, qui veulent obtenir un portefeuille ministériel, ce que M. Hariri leur refuse. 

Plus tôt dans la journée, le président de la Chambre, Nabih Berry, avait déclaré "penser que le chef de l'Etat a renoncé à adresser un message au Parlement", suite aux concertations qu'il a menées la veille, avec M. Berry lui-même et le Premier ministre désigné. Dans le cadre de ces concertations, visant à relancer le dialogue pour la formation du gouvernement, le président Aoun a reçu mardi une délégation du Hezbollah, qui soutient la revendication des députés sunnites prosyriens.