Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

A Marrakech, Bassil souligne le caractère non contraignant du Pacte mondial de l'Onu sur les migrations



Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, à Marrakech. Photo Ani.

Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a appelé lundi à faire la distinction entre le Pacte mondial sur les réfugiés et le Pacte mondial des Nations Unies sur les migrations, rappelant le caractère non contraignant de ce dernier. M. Bassil alors se trouve à Marrakech où 150 pays ont adopté ce texte controversé.

"Pour le Liban, il faut distinguer entre le Pacte mondial sur les réfugiés et le Pacte mondial sur les migrations des Nations Unies. La nature de ces accords est différente de même que leurs cadres juridiques", a déclaré M. Bassil.

"La migration, si nous la gérons comme il faut, conduit à la diversité culturelle et constitue une source de richesse et de paix pour nos pays, et si nous la gérons mal et ne la contrôlons pas, elle entraîne chaos et devient source de conflit", a souligné le ministre.

Il a dans ce cadre appelé à "ne pas confondre entre la catégorie des réfugiés et déplacés et celle des migrants, ainsi qu'entre ceux qui sont légaux et ceux qui sont illégaux, ou entre les droits de l’Homme et la souveraineté de l’État et les intérêts de ses citoyens". "Un réfugié a des droits humanitaires sans que cela lui donne le droit de porter atteinte à la souveraineté" du pays où il se trouve, a ajouté le chef de la diplomatie libanaise.

M. Bassil a en outre rappelé que "le Liban a accueilli plus de quatre cent mille Palestiniens déplacés, qui vivent sur son territoire depuis 70 ans, et a payé le prix le plus élevé de la crise syrienne en recevant un million et demi de Syriens déplacés".

"Il n'a pas signé la Convention sur les réfugiés de 1951 car selon sa Constitution il n'est pas un pays d'asile, mais du fait de son attitude humanitaire il a accueilli ceux qui ont fui la Palestine et les groupes terroristes en Syrie. Les Libanais ont ouvert leurs maisons, leurs mosquées et leurs églises pour accueillir les Syriens déplacés, a-t-il encore affirmé. Le Liban paie seul le prix de la guerre et celui de la solution".

"Je suis ici pour vous dire que la seule solution à l'exode massif est le retour sûr, digne et durable des Syriens déplacés dans leur pays. La Syrie jouit d'une sécurité aujourd'hui dans la majorité de son territoire et la plupart des Syriens veulent rentrer si nous les aidons et leur fournissons de l'argent pour les encourager à retourner dans leurs villes et à ne pas rester dans la misère", a poursuivi M. Bassil.

"Le Liban est fier de sa diaspora qui a offert et donné mais il est accablé par le fardeau des réfugiés parce qu'ils ne peuvent que prendre sans donner", a conclu le ministre. 


Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a appelé lundi à faire la distinction entre le Pacte mondial sur les réfugiés et le Pacte mondial des Nations Unies sur les migrations, rappelant le caractère non contraignant de ce dernier. M. Bassil alors se trouve à Marrakech où 150 pays ont adopté ce texte controversé. "Pour le Liban, il faut distinguer entre le...