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France : la dissolution de groupes d'ultra-droite envisagée

La dissolution de groupes d'ultra-droite est à l'étude après les manifestations violentes de samedi à Paris, dans lesquelles le gouvernement a mis en cause des activistes de cette mouvance, a déclaré lundi le préfet de police de Paris.
"Ces groupes d'ultra-droite font l'objet (...) de toute l'attention des services centraux et il n'est pas exclu qu'interviennent des décisions de dissolution de tel ou tel groupe", a déclaré Michel Delpuech à Cnews. "C'est des dossiers qui se montent (...) C'est des objectifs pour lesquels la dissolution peut être la réponse juridique", a ajouté le préfet de police de Paris.

Quelque 8.000 "Gilets jaunes" ont manifesté samedi sur les Champs Elysées, bravant l'interdiction de toute manifestation sur cette avenue symbolique de la capitale française, proche des lieux de pouvoir que sont le Palais de l'Elysée, le ministère de l'Intérieur et l'Assemblée nationale. Dès les premières heures de la matinée une partie au moins d'entre eux se sont livrés à une guérilla contre les forces de l'ordre, tentant de forcer les barrages bloquant les accès à ces institutions et multipliant les dégradations.

Michel Delpuech, comme le gouvernement, voit derrière ces violence la main d'activistes de l'ultra-droite, venus notamment de province, et il a dit en avoir la preuve. "Ces commandos étaient largement infiltrés, inspirés, manipulés par des membres de l'ultra-droite, qu'on a vus à l'oeuvre assez tôt le matin", a-t-il déclaré. "L'objectif premier de ces manifestants (...) c'est d'atteindre les institutions", a-t-il ajouté. "Certains nostalgiques auraient aimé revivre un 6 février 1934."

Le 6 février 1934, une manifestation antiparlementaire organisée à Paris devant la Chambre des députés par des groupes de droite, des associations d'anciens combattants et des ligues d'extrême-droite a tourné à l'émeute place de la Concorde. Les forces de l'ordre ont alors tiré. Au moins une quinzaine de manifestants ont été tués au cours de ces affrontements, qui ont fait au moins un millier de blessés. Cette crise a provoqué la chute du gouvernement et a marqué durablement la vie politique française.

Selon le préfet de police de Paris, 5.000 grenades lacrymogènes ont été utilisées samedi par les forces de l'ordre pour contenir les manifestants et les sapeurs-pompiers sont intervenus pour éteindre une centaine de feux allumés par les plus violents d'entre eux. Plus des trois-quarts des 103 personnes interpellées lors de ces incidents viennent de province, a précisé Michel Delpuech, selon qui 45 d'entre elles ont déjà été présentées à la justice.

"Dès aujourd'hui, il y aura au tribunal de grande instance de Paris des comparutions immédiates pour 27 de ces personnes", a-t-il ajouté. "Vingt-sept gardes à vue sont prolongées pour approfondir les investigations." 

La dissolution de groupes d'ultra-droite est à l'étude après les manifestations violentes de samedi à Paris, dans lesquelles le gouvernement a mis en cause des activistes de cette mouvance, a déclaré lundi le préfet de police de Paris."Ces groupes d'ultra-droite font l'objet (...) de toute l'attention des services centraux et il n'est pas exclu qu'interviennent des décisions de...