Les prélats catholiques saluent la réconciliation Geagea-Frangié

L'Assemblée des patriarches et des évêques catholiques a salué vendredi lors de sa session annuelle la réconciliation historique qui a eu lieu mercredi entre les chefs des Forces libanaises, Samir Geagea, et du courant des Marada, Sleiman Frangié, et appelé par ailleurs à une formation du gouvernement avant la fête de l'indépendance, le 22 novembre prochain.

Concernant la réconciliation entre les FL et les Marada, les prélats ont "félicité les Libanais pour cette page du passé qui a été tournée", exprimant l'espoir que l'ensemble des parties libanaises se réconcilient "en vue de consolider de l'unité interne et sortir des nos crises politiques qui engendrent un recul économique".

Les origines de l’adversité, voire de l’animosité, entre les FL et les Marada remonte aux jours noirs du début de la guerre civile, plus précisément à l’assassinat de Tony Frangié, père de Sleiman, et de sa famille à Ehden en 1978, dans le cadre du conflit qui opposait à cette époque les Marada aux Kataëb, dont Samir Geagea était déjà un cadre militaire. Plus qu’une simple signification politique, cette rencontre, quarante ans plus tard, revêtait donc une véritable symbolique historique permettant de tourner une page très sombre de l’histoire du Liban.

Par ailleurs, les évêques catholiques ont appelé l'ensemble des formations politiques à faciliter la naissance du cabinet et "offrir un cadeau aux Libanais en l'annonçant avant la fête de l'indépendance". La formation du gouvernement, attendue depuis plus de cinq mois, a subi un sérieux coup d'arrêt après le discours musclé mardi du Premier ministre désigné Saad Hariri, répondant au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, accusé de bloquer la naissance du cabinet en agitant la revendication des six députés sunnites pro-8 Mars qui réclament un portefeuille.