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Maroc: le leader de la protestation dans le Rif en grève de la faim

Plus de vingt détenus du mouvement de protestation qui a agité en 2016-2017 le Rif (nord du Maroc), dont le chef de file de la contestation Nasser Zefzafi, ont entamé une grève de la faim, a-t-on appris jeudi auprès de leur avocat.

Un total de 22 détenus du Hirak, nom donné localement au mouvement contestataire, ont cessé de s'alimenter mercredi après une "fouille humiliante de certains de leurs proches venus leur rendre visite hier (mercredi)", a-dit à l'AFP leur avocate Bouchra Rouissi.

En cessant de s'alimenter, ces militants incarcérés à la prison Oukacha à Casablanca (ouest) entendent également protester contre "le refus de l'administration pénitentiaire d'accorder une permission de sortie à Bilal Ahbbad", un des détenus du mouvement, afin qu'il puisse "assister aux funérailles de sa mère", a-t-elle ajouté.

Nasser Zefzafi, le leader charismatique du Hirak avec ses discours virulents contre l'Etat "corrompu" ou "l'arbitraire" du pouvoir, fait partie des grévistes de la faim, selon sa défense. Le militant de 39 ans était finaliste du prestigieux Prix Sakharov, décerné jeudi au cinéaste ukrainien emprisonné en Russie Oleg Sentsov.

Arrêté en mai 2017 en pleine contestation, M. Zefzafi avait été condamné en juin dernier à 20 ans de prison pour "complot visant à porter atteinte à la sécurité de l'Etat", au terme de neuf mois d'un procès fleuve intenté à 53 accusés.

Cet ancien chômeur devenu le visage de la protestation avait mis fin le 6 septembre à une autre grève de la faim d'une semaine menée pour protester contre ses conditions de détention, sa deuxième depuis son incarcération.

Le Hirak a été déclenché par la mort d'un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordure en tentant de s'opposer à la saisie de sa marchandise, de l'espadon interdit à la pêche, en octobre 2016.

Selon les autorités marocaines, la protestation a fait plus de 600 blessés parmi les forces de l'ordre et engendré sept millions de dirhams (640.000 euros) de dégâts.

Le nombre de blessés dans les rangs du Hirak n'est pas connu, pas plus que le nombre exact d'arrestations ni de condamnations - estimées à plus de 400 selon des associations. 

Plus de vingt détenus du mouvement de protestation qui a agité en 2016-2017 le Rif (nord du Maroc), dont le chef de file de la contestation Nasser Zefzafi, ont entamé une grève de la faim, a-t-on appris jeudi auprès de leur avocat.Un total de 22 détenus du Hirak, nom donné localement au mouvement contestataire, ont cessé de s'alimenter mercredi après une "fouille humiliante de certains...