Les Emirats arabes unis ont annoncé lundi qu'un chercheur britannique qui avait été arrêté en mai dernier était accusé d'espionnage et allait être jugé, ont rapporté des médias locaux. La Grande-Bretagne avait exprimé jeudi sa "grande inquiétude" sur le sort de Matthew Hedges, disant surveiller "très étroitement" les développements dans cette affaire.
Doctorant à l'université de Durham, dans le nord-est de l'Angleterre, le Britannique âgé de 31 ans a été arrêté à l'aéroport de Dubaï le 5 mai, après s'être rendu aux Émirats arabes unis pour mener des entretiens sur la politique étrangère et la stratégie du pays en termes de sécurité.
Matthew Hedges doit être jugé à Abou Dhabi "sous les accusations d'espionnage pour un pays étranger, mettant en danger la sécurité militaire, politique et économique de l'Etat", a déclaré le procureur général Hamad al-Shamsi, qui n'a pas donné de date pour le procès.
Cité par des média locaux, M. Shamsi a affirmé que le Britannique se servait de son statut de chercheur comme couverture, et que les accusations contre lui étaient "basées sur des preuves (...) et les conclusions de l'enquête".
Dans un communiqué diffusé lundi, l'épouse du détenu, Daniela Tejada, a affirmé qu'il devait comparaître devant la justice le 24 octobre. "Renvoyez-le chez lui", a-t-elle demandé. Mme Tejada a indiqué que son mari était détenu à l'"isolement" et qu'elle n'avait pu lui rendre visite qu'une seule fois. "Il n'a rien révélé de classifié ou de confidentiel", a-t-elle ajouté, précisant que son époux avait vécu aux Emirats "plusieurs années" avant de revenir en Grande-Bretagne en 2015.
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