"Plus de 90%" des votes se sont portés dimanche sur le oui à l'accord avec la Grèce visant à changer le nom de la Macédoine, et le Parlement doit "confirmer la volonté de la majorité", a dit à l'AFP le Premier ministre Zoran Zaev. Marqué par une forte abstention, ce référendum est consultatif et doit désormais être validé par un vote à la majorité des deux tiers des députés.
Une majorité dont ne disposent pas le social-démocrate et ses alliés des partis de la minorité albanaise. Il doit compter sur le ralliement d'une dizaine de députés de l'opposition de droite (VMRO-DPMNE). "Plus de 90% du total des votes sont pour le oui, donc désormais c'est au tour du Parlement de confirmer la volonté de la majorité", a déclaré à l'AFP Zoran Zaev.
Après le dépouillement de 80% des bulletins, le oui a remporté 91,2% des suffrages contre 5,86% au non. Selon les derniers résultats rendus publics et un décompte effectué une demi-heure avant la fermeture des bureaux de vote, environ deux-tiers des électeurs ne s'étaient pas rendus aux urnes, une forte abstention dont compte se servir l'opposition.
Le président du VMRO-DPMNE Hristijan Mickoski a opposé une fin de non recevoir à Zoran Zaev: "Le gouvernement a perdu sa légitimité","Nous avons eu un référendum qui est un échec profond", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, ajoutant que son parti allait "respecter la volonté du peuple".
Au pouvoir jusqu'en 2017, le VMRO-DPMNE est apparu divisé durant la campagne. Hristijan Mickoski n'a pas voté, mais plusieurs députés ont pris part au référendum, dont son vice-président Mitko Janchev.
Zoran Zaev a prévenu que s'il ne parvenait pas à obtenir la majorité requise au Parlement, il convoquerait des élections législatives anticipées, deux ans après les précédentes.
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