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Moyen Orient et Monde - Nations unies

Bienvenue à « la semaine Trump » à New York

Le président américain Donald Trump l'année dernière à l'Assemblée générale des Nations unies. AFP/Timothy A. Clary

Qualifiée de « semaine Trump », la 73e session de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU, qui démarre ses travaux le 25 septembre, accueillera un nombre record de chefs d’État et de gouvernement, de ministres et chefs de délégation.

Lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU, la représentante des États-Unis auprès de l’ONU, Nikki Haley, a énuméré les priorités de l’imposante délégation américaine (le président Donald Trump, le vice-président Mike Pence, le secrétaire d’État Mike Pompeo, etc.) durant cette intense « semaine Trump ». Le président américain, qui s’exprimera à la tribune de l’Assemblée générale demain mardi, entend « s’attaquer à l’agression déstabilisatrice et au parrainage du terrorisme en Iran et abordera un large éventail de questions, compte tenu des défis auxquels le monde est actuellement confronté ». Donald Trump évoquera notamment « la prolifération des armes de destruction massive, y compris des armes chimiques, biologiques et nucléaires et des missiles balistiques. De l’Europe au Moyen-Orient en passant par l’Asie, la prolifération de telles armes menace beaucoup trop de civils innocents », a souligné Mme Haley.

Mercredi, le Conseil de sécurité « attirera comme jamais l’attention », selon Nikki Haley. Comme d’autres chefs d’État américains en leur temps, Donald Trump présidera, marteau à la main, une réunion de chefs d’État ou de gouvernement avec en ligne de mire l’Iran, bête noire de Washington accusée de déstabiliser le Moyen-Orient. Et absents de l’Assemblée générale, les présidents russe et chinois n’assisteront pas à cette session sur la non-prolifération des armes de destruction massive, qui permettra d’aborder les dossiers syrien, nord-coréen et de l’empoisonnement d’ex-espions russes au Royaume-Uni. Les États-Unis exercent une « stratégie de pression maximale » sur l’Iran, « mais avec quel calendrier, quel objectif véritable, à travers quelles incitations? » s’interroge-t-on en Europe, alors que Washington est soupçonné de vouloir un changement de régime dans ce pays.

Le président américain compte également promouvoir une initiative visant à encourager une action mondiale contre la drogue. C’est dans cet objectif qu’il mènera, aujourd’hui lundi, une réunion sur ce thème, à laquelle prendra part le secrétaire général de l’ONU.

« Jeunesse 2030 »/« Génération illimitée »

Il faut dire que cette Assemblée générale, qui s’annonce spectaculaire, précisément au moment où le multilatéralisme est bafoué, est placée sous la présidence de Maria Fernanda Espinosa, de l’Équateur, première femme d’Amérique latine et des Caraïbes à présider l’Assemblée générale en 73 ans. Pour Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, renforcer le multilatéralisme est une préoccupation majeure de notre ère de plus en plus mondialisée. « Le multilatéralisme est bafoué de toutes parts précisément au moment où nous en avons le plus besoin », met-il ainsi en garde. Il profitera de ses réunions et autres occasions pour « réclamer un engagement renouvelé en faveur d’un ordre mondial fondé sur des règles et sur l’ONU ». Et pour le patron du Palais de Verre, les priorités de cette 73e session sont aussi diverses qu’importantes : développement durable, changement climatique, paix et sécurité, droits de l’homme, problèmes de santé publique, égalité des sexes, éducation des filles, peine de mort, pauvreté, protection civile, migrations et réfugiés, antisémitisme, travail décent pour tous et rôle des jeunes dans la paix et la sécurité.

D’ailleurs, M. Guterres avait annoncé la semaine dernière le lancement, à partir d’aujourd’hui lundi, d’une nouvelle stratégie, « Jeunesse 2030 », et de l’initiative « Génération illimitée » qui visent à répondre aux aspirations des jeunes gens s’agissant d’une éducation de qualité et d’un travail décent, et à leur garantir une voix dans les processus de prise de décisions à tous les niveaux. « C’est crucial pour leur propre bien-être et pour le développement de leurs pays. Cela contribuera également à prévenir la radicalisation », a-t-il estimé.

Qualifiée de « semaine Trump », la 73e session de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU, qui démarre ses travaux le 25 septembre, accueillera un nombre record de chefs d’État et de gouvernement, de ministres et chefs de délégation. Lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU, la représentante des États-Unis auprès de l’ONU, Nikki Haley, a...

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